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Dans les écrits de Polevoi on chercherait en vain une grande érudition, une profondeur philosophique, mais il savait, dans chaque question, relever le côté humanitaire; ses sympathies étaient libérales. Sa revue, le Télégraphe de Moscou, a eu une grande influence, et nous devons d'autant plus reco

Polevoi a commence à démocratiser la littérature russe, il la fit descendre de ses hauteurs aristocratiques et la rendit plus populaire ou au moins plus bourgeoise. Ses plus grands e

Polévoï, co

Avec le Télégraphe, les revues commencent à dominer dans la littérature russe. Elles absorbent tout le mouvement intellectuel On achetait peu de livres, les meilleures poésies et nouvelles voyaient le jour dans les revues, et il fallait quelque chose d'extraordinaire, un poème de Pouckhine ou un roman de Gogol, pour attirer l'attention d'un public aussi clairsemé, que l'est celui des lecteurs en Russie. Dans aucun pays, l'Angleterre exceptée, l'influence des revues n'a été aussi grande. C'est en effet la meilleure forme pour répandre la lumière dans un pays vaste. Le Télégraphe, le Messager de Moscou, le Télescope, la Bibliothèque de lecture, les A



Polévoï a trouvé le moyen de continuer le Télégraphe jusqu'en 1834. Et pourtant la persécution de la pensée redoubla après la révolution de Pologne. L'absolutisme vainqueur perdit toute fausse honte, toute pudeur. On punissait les espiègleries d'écoliers comme des révoltes à main armée, on exilait des enfants de 15 à 16 ans, on les faisait soldats à vie. Un étudiant de l'Université de Moscou, Poléjaïeff, déjà co

Le Télégraphe fut suspendu le même an 1834. Polévoï, en perdant son journal, se trouva dérouté. Ses essais littéraires ne marchèrent plus; aigri et désappointé, il quitta Moscou pour aller vivre à Pétersbourg. Un éto

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Après la révolution de 1848, la censure est devenue a monomanie de Nicolas. Non content de la censure ordinaire et des deux censures qu il a établies hors de ses Etats, à Iassy et à Bucarest, où l'on n'écrit pas en russe, il a créé une seconde censure à Petersburg; nous sommes disposes à espérer que cette double censure sera plus utile que la censure simple. On arrivera à imprimer les livres russes hors de la Russie, on le fait déjà, et c'est à savoir qui sera plus adroit, de la parole libre ou de l'empereur Nicolas.