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Il pensa à la toilette d’un mort, pour ses funérailles. À Reseune, tous influençaient son avenir, tous détenaient une hypothèque sur lui, même son père qui ne lui avait pas demandé s’il voulait avoir les lettres DP à la fin de son matricule et savoir quel serait son visage jusqu’à quarante ans. Il n’était pas laid, grâce à Dieu, mais banalc ses traits rappelaient le passé aux amis – et aux e

Il n’avait su comment réagir, sur l’instant, et regretté un millier de fois depuis de ne pas lavoir surprise en allant au-devant de ses désirs. Cette femme ne se serait pas attendue à cela de la part d’un adolescent dont elle aurait pu être l’arrière-arrière-grand-mère. Mais en raison de sa jeunesse et du choc éprouvé, dans une situation qu’il n’aurait pu envisager auparavant, il s’était contenté de balbutier qu’il devait aller à un rendez-vous avant de lui demander si elle avait reçu son rapport sur un projet dont il avait oublié la référencec

Le sang affluait vers son visage chaque fois qu’il se rappelait cet incident. Il s’était enfui avec tant de précipitation qu’il avait oublié son bloc-notes et tous ses documents dans la réserve. Il avait ensuite préféré tout réécrire plutôt que de retourner les récupérer.

Il n’avait pas le choix et il alla retrouver Ari en essayant de se convaincre qu’il recouvrerait un peu de respect envers lui-même s’il se comportait de façon plus intelligente que la fois précédente.

Elle était âgée, mais pas au point de rendre la réjuv inefficace. Elle paraissait n’avoir qu’une bo

Il ignorait ce qui l’attendait mais savait que ce serait une expérience inoubliable. Il n’avait fait des avances qu’à Julia, qui s’était alors permis de lui demander de servir d’entremetteur entre elle et Grant. Il s’était senti si blessé dans son amour-propre qu’il ne lui avait plus adressé la parole depuis ce jour. Sa vie amoureuse se résumait à cela, et il trouvait la misogynie de son père presque justifiable. Ari était une vipère, elle perso

Il pensait ne courir aucun risque en acceptant de figurer sur la liste des conquêtes d’Ari. Un jeune homme de dix-sept ans ne pouvait tomber amoureux d’une centenaire, alors que cette dernière risquait de s’attacher à un CIT adolescent au physique et à la compagnie agréables. Il la laisserait s’enferrer sur cet hameçon.

Et ce serait alors au tour d’Ari d’avoir des problèmes, et à lui de maîtriser la situation.

L’âge et la vanité de cette femme représentaient peut-être un excellent moyen d’en venir à bout. Il pourrait exploiter une faiblesse que lui seul avait découverte pour la simple raison qu’il était le garçon de dix-sept ans qui éveillait son désir.

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Sa montre indiquait 21:05 lorsqu’il so

Ce fut Catlin qui ouvrit la porte, sur un décor qu’il n’avait encore jamais vu : du travertin chamois et des meubles blancs, un cadre de vie d’un luxe inouï, le genre de choses qu’Ari pouvait s’offrir et que les autres devaient se contenter d’admirer sur l’écran de leur vid lorsqu’ils suivaient des reportages ayant pour cadre des lieux tels que le Palais de l’État ; et l’azie aux nattes blondes qui formaient une couro

— Bonsoir, lui dit-elle.

Sans doute était-ce la première fois qu’elle s’adressait à lui avec tant d’amabilité.





— Bonsoir, répondit-il pendant que Catlin laissait la porte se refermer.

Il entendait une musique à peine audiblec le timbre d’une flûte électronique, aussi froid et imperso

— Sera ne vient jamais dans cette partie de ses appartements, commenta l’azie qui le précédait dans un autre couloir. Ces pièces sont purement décoratives. Regardez où vous marchez, ser, ce tapis a tendance à glisser sur la pierre. Je ne cesse de le répéter à serac Au fait ; avez-vous eu des nouvelles de Grant ?

— Non.

Son estomac se noua sous l’impact de cette attaque, portée avec modération mais de façon inattendue.

— Je ne m’y attends d’ailleurs pas.

— Je suis heureuse qu’il ne lui soit rien survenu de fâcheux, ajouta-t-elle sur un ton de confidence.

À l’intonation de sa voix feutrée, elle aurait pu lui parler de la pluie et du beau temps, et il se demanda s’il lui arrivait parfois d’éprouver de la joie ou de l’affection pour quelqu’un. Elle était aussi froide et belle que la musique et le passage dans lequel elle le précédait. Ils atteignirent un boudoir situé en contrebas, lambrissé de lainebois vitrifié, gris-bleu avec un grain rappelant du tissu sous un film de plastique, au sol couvert de tapis pelucheux blancs et meublé de fauteuils gris-vert et d’un grand divan beige. Florian venait à leur rencontre, vêtu d’un uniforme identique à celui de la femme. Ses cheveux bruns et son corps frêle étaient en contraste avec la chevelure blonde et l’allure athlétique de Catlin. Il s’adressa à l’azie.

— Va dire à sera que son invité est ici.

Puis il prit Justin par l’épaule.

— Désirez-vous un rafraîchissement, ser ?

— Oui. Vodka et pechisi vous avez.

Le pechidevait être importé. C’était une folie, mais il se trouvait sous le choc provoqué par la découverte des richesses qu’Ari avait amassées dans son antre aménagé au cœur même de Reseune. Il regarda les statues downers installées dans l’angle opposé, derrière le bar. Puis il étudia en ouvrant de grands yeux des images votives, une sculpture en acier et quelques tableaux suspendus aux lambris de lainebois. Seigneur, il les co

Il se trouvait dans un palais érigé au sybaritisme.

Et il pensa à l’azi de neuf ans dont lui avait parlé son père.

Florian lui apporta la boisson.

— Asseyez-vous, je vous en prie.

Mais Justin alla faire le tour de la galerie surélevée qui occupait le pourtour de la pièce, afin de regarder les toiles, l’une après l’autre. Il buvait à petites gorgées un breuvage auquel il ne goûtait que pour la deuxième fois de son existence et tentait de se détendre.