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Et celui du D r Edwards : une plaque dorée sur laquelle on n’avait qu’à poser un doigt ou toute autre chose pour qu’apparaisse son empreinte, dont la couleur variait en fonction de la température de l’objet. Le motif subsistait un moment. C’était vraiment joli, mais elle avait su que tous ses présents le seraient. Elle ne manifesta pas une joie plus grande que pour le casse-tête du D r Ivanov et le livre du D r Peterson, et un peu moins que pour la montre d’oncle Denys et l’holo d’oncle Giraud.

C’était parfait, tous paraissaient satisfaits. Elle défit le paquet de Nelly : des sous-vêtements – c’était bien d’elle ! – puis celui de Justin : une boule, dans une boule, dans une boule. Des sphères en bois sculpté. Absolument magnifique. C’était le genre d’objet que maman eût gardé pour elle en lui disant : Et surtout, n’y touche pas, Ari ! Et il lui appartenait ! Mais elle devait prendre garde à ne pas manifester trop de joie. Peu importait à quel point elle était heureuse. Elle se contenta donc de dire merci puis alla découvrir les cadeaux offerts par ceux qui n’étaient pas venus à sa fête.

Les présents des gosses. Même de cette chipie d’Amy, qui lui envoyait une écharpe. Et Sam lui offrait un insecte robot qui courait sur ses petites pattes autour de l’appartement. Elle savait qu’il coûtait très cher, car elle l’avait vu dans la vitrine d’un magasin, et elle estima que c’était très gentil de sa part.

Elle se retrouva avec une montagne de livres et de bandes, quelques tableaux, une pile de vêtements – et il lui vint à l’esprit qu’oncle Denys avait dû indiquer sa taille à tout le monde parce que tout lui irait – ainsi que de l’argile à modeler, de nombreux jeux et des bracelets divers, deux voitures et un labyrinthe en bois dans lequel se déplaçait une boule. C’était un cadeau que lui envoyait Mary, l’azie des labos de naissance. Elle le trouva très joli et décida de lui écrire un mot de remerciement.

À Sam aussi.

Il n’existait rien de mieux que les cadeaux pour que tout le monde fût content. Les grands burent du vin et oncle Denys lui en servit un quart de verre. Le goût paraissait douteux, comme si ce breuvage était gâté. Sa réflexion fit rire les adultes, et même Justin sourit. Mais oncle Denys déclara que le goût qui lui inspirait cette méfiance était en fait celui d’un des meilleurs crus pouvant exister, avant de préciser qu’elle ne pourrait en boire plus sans se sentir bizarre et avoir sommeil.

Elle s’abstint donc d’y goûter à nouveau. Elle prit le casse-tête et le démonta, pendant que les grands buvaient et riaient et qu’oncle Denys réussissait enfin à mettre sa montre à l’heure. C’était une fête très réussie.

Elle bâilla et tous déclarèrent qu’ils devaient rentrer chez eux. Ils appelèrent leurs azis et lui souhaitèrent un bon a

Tous étaient bruyants et joyeux, comme l’autre fois, longtemps auparavant. Denys sourit au D r Edwards et lui serra la main en se déclarant ravi qu’il ait pu se libérer. Ce qui emplit le D r Edwards de satisfaction, parce que oncle Denys occupait le poste d’administrateur de Reseune. Ari était elle aussi satisfaite, étant do

Tout se passa très bien, avec tous ses invités.

Ils partirent, même oncle Giraud, et vint le moment de ranger les cadeaux et le reste. Mais Ari estima qu’il n’était pas trop tard pour consolider sa position auprès d’oncle Denys. Elle alla l’étreindre, très fort.

— Merci, lui dit-elle. La fête a été formidable. Et j’aime beaucoup ta montre. Merci encore.

— C’est moi qui te remercie, Ari. J’ai trouvé la soirée très agréable.

Et il lui adressa un drôle de sourire, comme s’il avait des raisons de s’estimer satisfait.

Il l’embrassa sur le front et lui dit d’aller se coucher.

Mais elle était animée de si bo

Elle remit en marche l’insecte de Sam, qui bondit en avant et traversa la pièce en effrayant Nelly, qui s’écria :

— Qu’est-ce que c’est ?

Et oncle Denys vint se renseigner sur les causes de son émoi.

Ari claqua des mains pour stopper l’insecte, le ramassa et l’emporta dans sa chambre.

Très vite, parce qu’elle tenait à se conduire comme une petite fille bien sage.

14

Au matin, Ari fut réveillée par la so

Jouets et vêtements encombraient sa chambre, mais elle eût surtout aimé demeurer dans son lit et se rendormir. Elle savait toutefois que Nelly ne tarderait guère à entrer pour lui dire de se préparer.





Elle décida de prendre l’azie de vitesse. Elle roula jusqu’au bord du matelas et se leva. Elle alla dans la salle de bains, retira son pyjama, prit une douche et se brossa les dents.

Nelly devait à présent être dans la chambre.

Elle enfila les vêtements que l’azie lui avait préparés la veille et dit :

— Concierge, appelle Nelly.

—  Elle n’est pas ici, jeune sera. Elle a dû se rendre à l’hôpital.

Et Ari eut peur, avant de penser que c’était peut-être un vieux message.

— Concierge, où est Denys ?

— Je suis dans la salle à manger, Ari, lui répondit la voix de son oncle.

— Où est Nelly ?

— À l’hôpital. Elle va très bien. Viens me rejoindre.

Elle se peigna, sortit de sa chambre et passa devant celle de l’azie. Elle franchit la porte qui do

Il était assis à la table, au-delà de la porte voûtée. Elle entra en accrochant sa carte à son chemisier et il lui dit de s’asseoir et de prendre son petit déjeuner.

— Je n’ai pas faim. Je veux savoir ce qui est arrivé à Nelly.

— Assieds-toi.

Elle le fit, consciente qu’elle n’apprendrait rien avant d’avoir obéi. Elle co

Oncle Denys décida enfin de lui fournir des explications :

— Nelly doit recevoir d’autres bandes. Vivre en ta compagnie lui pose des problèmes, Ari, et il te faudra à l’avenir veiller à la ménager. Tu es devenue une grande fille, très intelligente, et elle se sent dépassée. Les médecins vont lui dire qu’elle n’est responsable de rien, qu’elle ne doit pas s’adresser de reproches. Mais il ne faut plus l’effrayer, compris ?

— Je ne l’ai pas fait exprès. Je ne savais pas qu’elle aurait peur de l’insecte de Sam.

— Tu l’aurais su, si tu t’étais do

— Oui, c’est probable, reco

Elle se sentait bien seule, sans Nelly. Mais elle était heureuse de savoir que l’azie n’avait rien de grave. Elle étala un peu de beurre sur son petit pain, qui eut ensuite un meilleur goût.

— En outre, elle devra s’accoutumer à la présence de deux nouveaux azis dans la Maiso

Ari lui adressa un regard de reproche. Devoir supporter Seely était déjà pénible.

— Ce seront tes azis, ajouta oncle Denys. Un autre présent d’a

Elle avala un gros morceau de son petit pain. Non, elle n’était pas contente du tout. Nelly était la seule azie qu’elle voulait avoir près d’elle, mais si c’était un présent elle craignait qu’un refus pût froisser oncle Denysc et elle craignait de lui déplaire, pour de nombreuses raisons. Elle réfléchit à la situation, dans l’espoir de trouver une excuse valable.