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Le seigneur Ambroise, qui aimait sa fille, était désespéré de voir son mal au-dessus de tous les remèdes, lorsque Jean Mathieu, qui avait observé tout ce qui s'était passé, le vint trouver, et osa lui promettre de guérir sa fille s'il voulait lui do
Quelque temps après, le bruit fut grand par toute l'Italie que la fille du roi Charles était possédée, et tous les autres remèdes n'ayant de rien servi, on dit au roi ce qui était arrivé à Florence en semblable cas, par le moyen de Jean Mathieu; c'est pourquoi il l'envoya demander. Celui-ci, étant à Naples, guérit la princesse, comme il avait délivré la première; mais Rodéric, avant de quitter le corps de la fille du roi, parla encore à Jean Mathieu: «Tu vois, lui dit-il, combien amplement je me suis acquitté de mes promesses; te voilà riche par mon moyen; c'est pourquoi je ne te dois plus rien aussi; et ne te présente plus devant moi, parce qu'au lieu de te faire plaisir, je te ferai du préjudice.»
Jean Mathieu retourna à Florence, chargé d'or et d'argent, car le roi lui avait fait do
Ces paroles furent un coup de foudre pour le pauvre Jean Mathieu; mais enfin, ayant repris courage, il fit venir la possédée, et s'étant approché de son oreille, il se recommanda très-humblement à Rodéric, le priant de se ressouvenir de ses services passés, et quelle serait son ingratitude s'il l'abando
Dans cette extrémité, Jean Mathieu, se voyant déchu de tout espoir de ce côté, voulut tenter fortune d'une autre part; et, s'étant retiré, il fit voir assez de fermeté, et dit au roi, après avoir fait retirer la princesse: «Sire, je vous ai déjà fait entendre qu'il y a certains esprits si malins et si opiniâtres qu'on ne peut prendre aucunes mesures certaines avec eux; celui-ci est de cette espèce; mais je veux faire une dernière épreuve, de laquelle Votre Majesté et moi en aurons du plaisir; et si elle manque, je suis en votre disposition, et j'espère que vous aurez pitié de mon i
Le roi do
Quand Rodéric vit tant de peuple assemblé, et un si bel appareil, il en fut surpris, et dit en soi-même: «Quelle est la pensée de ce faquin? Croît-il m'éblouir par cette faible pompe, moi qui suis accoutumé à voir celle du ciel, aussi bien que les fureurs de l'enfer? Il me la payera; je le châtierai assurément de son audace.» Alors Jean Mathieu s'approcha de lui et le conjura encore de vouloir sortir; mais le démon, irrité: «Est-ce là, lui dit-il, tout ce que tu sais faire? Et ce bel appareil est-il pour me tenter, ou pour éviter ma puissance et la colère du roi? Ce sera plutôt pour te voir pendre avec plus d'ornement et en meilleure compagnie, malheureux, coquin! infâme affronteur!» Et comme il continuait à l'outrager de paroles en présence de tout le monde, Jean Mathieu crut qu'il n'avait plus de temps à perdre, et, ayant do