Добавить в цитаты Настройки чтения

Страница 19 из 46



«Je réussis cependant à ouvrir la fenêtre. Je vis tout ce monde courir et sauter sur la glace. Que de beaux drapeaux il y avait là, qui voltigeaient au souffle du vent! Les jeunes garçons criaient hourrah! Servantes et domestiques dansaient en rond et chantaient. Ils s'amusaient de tout coeur. Mais le nuage blanc avec le point noir… Je criai tant que je pus; perso

«Je criai encore de toutes mes forces. Ma voix ne fut pas plus entendue que la première fois. Impossible d'aller à eux. Comment donc les ramener à terre?

«Le bon Dieu m'inspira alors l'idée de mettre le feu à mon lit, et d'incendier ma maison plutôt que de laisser périr misérablement tous ces pauvres gens. J'exécutais aussitôt ce dessein. Les flammes rouges commencèrent à s'élever. C'était comme un phare que je leur allumai. Je franchis la porte, mais je restai là par terre. Mes forces étaient épuisées. Le feu sortait par le toit, par les fenêtres, par la porte: des langues de flammes venaient jusqu'à moi comme pour me lécher.

«La population qui était sur la glace aperçut la clarté; tous accoururent pour sauver une pauvre créature qui, pensaient-ils, allait être brûlée vivante. Il n'y en eut pas un qui ne se précipitât vers la digue. Puis la marée monta, souleva la glace et la brisa en mille morceaux. Mais il n'y avait plus perso

«La frayeur, l'effort que je dus faire, le froid glacial qui me saisit, achevèrent ma triste existence, et c'est ainsi que me voilà arrivée à la porte du ciel.»

La porte du paradis s'ouvrit, et un ange y introduisit la pauvre vieille. Elle laissa tomber un brin de paille, un de ceux qui étaient dans son lit lorsqu'elle y mit le feu. Cette paille se changea en or pur, grandit en un moment, poussa des branches, des feuilles et des fleurs, et fut comme un arbre d'or splendide.

– Tu vois, dit l'ange au raiso

Alors la vieille petite mère de la maison de la digue:

– Je le reco



– Tu le vois, reprit l'ange, le plus humble de tes frères, celui que tu estimais moins encore que les autres, et dont l'ho

«Tout ce qu'il dit là, pensa en lui-même le raiso

La reine des neiges

Voilà! Nous commençons. Lorsque nous serons à la fin de l'histoire, nous en saurons plus que maintenant, car c'était un bien méchant sorcier, un des plus mauvais, le «diable» en perso

Un jour il était de fort bo

Lorsqu'une pensée bo

Tous ceux qui allaient à l'école des sorciers-car il avait créé une école de sorciers-racontaient à la ronde que c'est un miracle qu'il avait accompli là. Pour la première fois, disaient-ils, on voyait comment la terre et les êtres humains sont réellement. Ils couraient de tous côtés avec leur miroir et bientôt il n'y eut pas un pays, pas une perso

Alors, ces apprentis sorciers voulurent voler vers le ciel lui-même, pour se moquer aussi des anges et de Notre-Seigneur. Plus ils volaient haut avec le miroir, plus ils ricanaient. C'est à peine s'ils pouvaient le tenir et ils volaient de plus en plus haut, de plus en plus près de Dieu et des anges, alors le miroir se mit à trembler si fort dans leurs mains qu'il leur échappa et tomba dans une chute vertigineuse sur la terre où il se brisa en mille morceaux, que dis-je, en des millions, des milliards de morceaux, et alors, ce miroir devint encore plus dangereux qu'auparavant. Certains morceaux n'étant pas plus grands qu'un grain de sable voltigeaient à travers le monde et si par malheur quelqu'un les recevait dans l'oeil, le pauvre accidenté voyait les choses tout de travers ou bien ne voyait que ce qu'il y avait de mauvais en chaque chose, le plus petit morceau du miroir ayant conservé le même pouvoir que le miroir tout entier. Quelques perso

Mais ce n'était pas fini comme ça. Dans l'air volaient encore quelques parcelles du miroir!

Écoutez plutôt.

Deuxième histoire Un petit garçon et une petite fille

Dans une grande ville où il y a tant de maisons et tant de monde qu'il ne reste pas assez de place pour que chaque famille puisse avoir son petit jardin, deux enfants pauvres avaient un petit jardin. Ils n'étaient pas frère et soeur, mais s'aimaient autant que s'ils l'avaient été. Leurs parents habitaient juste en face les uns des autres, là où le toit d'une maison touchait presque le toit de l'autre, séparés seulement par les gouttières. Une petite fenêtre s'ouvrait dans chaque maison, il suffisait d'enjamber les gouttières pour passer d'un logement à l'autre. Les familles avaient chacune devant sa fenêtre une grande caisse où poussaient des herbes potagères dont elles se servaient dans la cuisine, et dans chaque caisse poussait aussi un rosier qui se développait admirablement. Un jour, les parents eurent l'idée de placer les caisses en travers des gouttières de sorte qu'elles se rejoignaient presque d'une fenêtre à l'autre et formaient un jardin miniature. Les tiges de pois pendaient autour des caisses et les branches des rosiers grimpaient autour des fenêtres, se penchaient les unes vers les autres, un vrai petit arc de triomphe de verdure et de fleurs. Comme les caisses étaient placées très haut, les enfants savaient qu'ils n'avaient pas le droit d'y grimper seuls, mais on leur permettait souvent d'aller l'un vers l'autre, de s'asseoir chacun sur leur petit tabouret sous les roses, et ils ne jouaient nulle part mieux que là. L'hiver, ce plaisir-là était fini. Les vitres étaient couvertes de givre, mais alors chaque enfant faisait chauffer sur le poêle une pièce de cuivre et la plaçait un instant sur la vitre gelée. Il se formait un petit trou tout rond à travers lequel épiait à chaque fenêtre un petit oeil très doux, celui du petit garçon d'un côté, celui de la petite fille de l'autre. Lui s'appelait Kay et elle Gerda.