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Catherine, qui paraissait toute à son ménage, devait pourtant rêvasser aux histoires que Zacharie racontait sur le maître porion et la Pierro

Un bruit sifflant de vapeur la fit se tourner. Elle ferma, se hâta de courir: l’eau bouillait et se répandait, éteignant le feu. Il ne restait plus de café, elle dut se contenter de passer l’eau sur le marc de la veille; puis, elle sucra dans la cafetière, avec de la cassonade. Justement, son père et ses deux frères descendaient.

– Fichtre! déclara Zacharie, quand il eut mis le nez dans son bol, en voilà un qui ne nous cassera pas la tête!

Maheu haussa les épaules d’un air résigné.

– Bah! c’est chaud, c’est bon tout de même.

Jeanlin avait ramassé les miettes des tartines et trempait une soupe. Après avoir bu, Catherine acheva de vider la cafetière dans les gourdes de fer-blanc. Tous quatre, debout, mal éclairés par la chandelle fumeuse, avalaient en hâte.

– Y sommes-nous à la fin! dit le père. On croirait qu’on a des rentes!

Mais une voix vint de l’escalier, dont ils avaient laissé la porte ouverte. C’était la Maheude qui criait:

– Prenez tout le pain, j’ai un peu de vermicelle pour les enfants!

– Oui, oui! répondit Catherine.

Elle avait recouvert le feu, en calant, sur un coin de la grille, un restant de soupe, que le grand-père trouverait chaude, lorsqu’il rentrerait à six heures. Chacun prit sa paire de sabots sous le buffet, se passa la ficelle de sa gourde à l’épaules et fourra son briquet dans son dos, entre la chemise et la veste. Et ils sortirent, les hommes devant, la fille derrière, soufflant la chandelle, do

– Tiens! nous filons ensemble, dit un homme qui refermait la porte de la maison voisine.

C’était Levaque, avec son fils Bébert, un gamin de douze ans, grand ami de Jeanlin. Catherine, éto

Maintenant, dans le coron, les lumières s’éteignaient. Une dernière porte claqua, tout dormait de nouveau, les femmes et les petits reprenaient leur somme, au fond des lits plus larges. Et, du village éteint au Voreux qui soufflait, c’était sous les rafales un lent défilé d’ombres, le départ des charbo



III

Etie

Un porion, le père Richomme, un gros à figure de bon gendarme, barrée de moustaches grises, se dirigeait justement vers le bureau du receveur.

– On n’a pas besoin d’un ouvrier ici, pour n’importe quel travail? demanda de nouveau Etie

Richomme allait dire non; mais il se reprit et répondit comme les autres, en s’éloignant:

– Attendez monsieur Dansaert, le maître porion.

Quatre lanternes étaient plantées là, et les réflecteurs, qui jetaient toute la lumière sur le puits, éclairaient vivement les rampes de fer, les leviers des signaux et des verrous, les madriers des guides, où glissaient les deux cages. Le reste, la vaste salle, pareille à une nef d’église, se noyait, peuplée de grandes ombres flottantes. Seule, la lampisterie flambait au fond, tandis que, dans le bureau du receveur, une maigre lampe mettait comme une étoile près de s’éteindre. L’extraction venait d’être reprise; et, sur les dalles de fonte, c’était un to

Un instant, Etie

– Attention donc! crièrent trois moulineurs, qui traînaient une échelle gigantesque.

Etie

– Attention donc, nom de Dieu! crièrent de nouveau les moulineurs, qui poussaient l’échelle de l’autre côté, pour visiter la molette de gauche.