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– Qui es-tu, si belle damoiselle, et pourquoi cavales-tu ainsi seule dans la campagne?

– Je suis Elena Agaphonovna et je sors mon cheval dans le champ qui appartient à mon père, le tsar Agaphon! Mais toi, qui es-tu? Et de quel droit me poses-tu des questions? Peut-être me faut-il appeler les gardes pour t'interroger à ce sujet?

Ivan comprit qu'il avait devant lui la fille du tsar. Mais comme elle lui plaisait infiniment, il décida d'engager plus loin la conversation. Il retira son bo

– Pardo

Le beau jeune homme plût à Elena Prekrasnaia. Il était à la fois bien fait de sa perso

Et dès lors, il en fut toujours ainsi. Tous les matins, Ivan s'en vint attendre sur son cheval enchanté que la tsarine sortit du palais. A longueur de journées, ils chevauchaient ensemble et devisaient sur mille choses. Ils ne remarquèrent même pas qu'ils étaient épris l'un de l'autre. La tsarine voulait tout savoir d'Ivan, d'où il était, où se trouvait sa maison, or Ivan avait honte d'avouer quel Ivanouchka-L'imbécile il était en réalité et comment il passait sa vie assis près du poêle à ramasser les cendres. Alors la tsarine eut recours à la ruse. Le tsar Agaphon possédait un sceau royal, et il ne s'agissait pas d'un sceau banal mais d'un sceau enchanté. Il permettait à qui s'en servait d'apposer son emblème n'importe où, et pas n'importe comment, mais en lettres d'or. Elena subtilisa le sceau impérial en cachette et s'en vint trouver Ivanouchka. Sans qu'il le sache, elle réussit à lui imprimer le sceau d'or sur la main gauche. Le soir venu, Ivan s'aperçut de cette marque étincelante. Il la couvrit de boue et se cacha près du poêle. La tsarine le matin suivant partit de village en village escortée de soldats. En arrivant dans chaque village, elle passe en revue les mains gauches de tous les hommes dans l'espoir d'y découvrir le signe d'or. Elle arrive finalement au village d'Ivanouchka-L'imbécile. Mais elle a inspecté les mains de chacun sans trouver trace du sceau.

– Ne reste-t-il vraiment pas encore un homme dans ce village? – demanda-t-elle.

– Si, – lui répond-on, – il y a encore notre Ivanouchka-L'imbécile, mais il doit ramasser les cendres assis près du feu.

La tsarine ordo

– Je me marierai avec Ivan et avec lui seul. Et si tu m'amènes un seul autre prétendant, je préviens que je lancerai nos chiens contre lui!

Le tsar, malgré son tempérament brutal et capricieux, ne put rien faire du tout. Longtemps, cela le tourmenta, puis après tout, décida-t-il enfin, qu'il advie

Désormais, Ivan ne vivait plus caché derrière le poêle mais dans les appartements du palais tsarial. Perso

III

Conte de l'epee enchantee

Ivan se faisait sans se plaindre à sa nouvelle vie. Au début, il avait fort peu à faire. Mais par la suite, le tsar s'avisa qu'il n'était pas si bête que ça. Simplement, il avait fort peu d'instruction. Agaphon envoya donc son gendre étudier. Ivan se montra très doué pour les études. Il apprit très vite à lire et écrire et se mit à dévorer livre sur livre. Il fit des prodiges en diverses sciences et excella particulièrement en mathématiques et en navigation. Il apprit à diriger un navire, à tracer son chemin en se guidant sur les étoiles. Il se prit aussi de passion pour la chasse. Dès qu'il trouvait un moment, il courait dans la forêt traquer quelque gibier.

Tout le monde était très satisfait d'Ivan. Il apparut bientôt intelligent et instruit. Il n'offensait jamais perso



Un jour, Ivan Tsarévitch partit à la chasse. Il s'élança imprudemment à la poursuite d'un re

Ivan vit le jour poindre et erra au hasard. Il pensait: "Si seulement je pouvais trouver un semblant d'allée ou croiser quelqu'un en chemin", – pensait-il. Il aperçoit au même moment au beau milieu de la forêt une petite izba. Aucune allée, aucun sentier n'y mène. Ivan approche de cette izba, jette un oeil par la fenêtre et reste pétrifié. Un énorme ours assis à table face au samovar prend tranquillement son thé!

Epouvanté, Ivan a le réflexe de fuir, mais l'ours l'a aperçu, l'a rattrapé et le traîne à l'intérieur de l'izba. Il dépose Ivan sur un banc et lui parle d'une voix très humaine:

– N'aie pas peur de moi, passant, et raconte-moi plutôt comment tu t'es retrouvé au fin fond de cette forêt profonde?

Surpris de ce qu'il entendait, Ivan raconta quand même comment il était arrivé à cet endroit de la forêt. L'ours, tout content d'avoir un visiteur, lui sert du thé, lui offre des confitures de framboises et du miel des bois. Plus il observe cet ours hospitalier, plus Ivan est éto

– Mais toi, quelle drôle d'animal es-tu donc? Pourquoi ne vis-tu pas dans une grotte plutôt que dans cette izba, comment se fait-il que tu boives du thé au lieu de te lécher les pattes?

A ces mots, l'ours s'assombrit et soupira, tête baissée:

– Tu as raison Ivan Tsarévitch. J'étais un homme autrefois, on m'appelait Vassilii. Je travaillais au service d'un magicien qu'il y avait dans la région. C'était un très bon magicien qui ne souhaitait de mal à perso