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C'était la première opposition véritablement révolutio

Le mot provisoire, que nous avons appliqué aux conditions du régime impérial, a pu paraître étrange, et pourtant il exprime le caractère qui frappe le plus, lorsqu'on envisage de près les actes du gouvernement russe. Ses institutions, ses lois, ses projets, tout en lui est évidemment temporaire, transitoire, sans être déterminé et sans forme définitive. Ce n'est pas un gouvernement conservateur, dans le sens du gouvernement autrichien, entre autres, parce qu'il n'a rien à conserver, à l'exception de sa force matérielle et de l'intégrité du territoire. lia débuté par une destruction tyra

Chaque règne met en question la majeure partie des droits et des institutions; on défend aujourd'hui ce qu'on ordo

Les paysans, craignant les cadastres et les interventions des agents publics, qu'ils co

Un état pareil ne peut durer longtemps, et ce fut pour la première fois depuis 1812 qu'on commença à le sentir.

Le temps d'une association politique et secrète était parfaitement bien choisi, sous tous les rapports. La propagande littéraire était très active; le célèbre Ryléieff en était l'âme, lui et ses amis, ils ont imprimé à la littérature russe ce caractère d'énergie et d'entrain qu'elle n'a jamais eu ni avant ni après. Ce n'étaient pas seulement des paroles, c'étaient des actes. On voyait une résolution prise, un but certain, on ne s'abusait pas sur le danger, mais on marchait d'un pas ferme et la tête haute vers une solution irrévocable.

La littérature chez un peuple qui n'a point de liberté publique est la seule tribune, du haut de laquelle il puisse faire entendre le cri de son indignation et de sa conscience.



L'influence de la littérature dans une société ainsi faite acquiert des dimensions que celles des autres pays de l'Europe ont perdues depuis longtemps. Les poésies révolutio

La conjuration se répandait avec célérité à Pétersbourg, à Moscou, dans la Petite-Russie, parmi les officiers de la garde et de la 2e armée. Les Russes indolents, tant qu'ils ne trouvent pas d'impulsions, sont faciles à se laisser entraîner. Une fois entraînés, ils vont aux dernières conséquences sans chercher d'accommodement.

Depuis Pierre Ier on a beaucoup parlé de la faculté d'imitation que les Russes poussaient jusqu'au ridicule. Quelques savants Allemands prétendaient que les Slaves fussent dénués de tout caractère propre, que leur qualité distinctive se bornât à l'acceptivité. En effet la nationalité slave a une grande élasticité; un fois sortie de l'exclusivisme patriotique, elle ne trouve plus d'obstacle infranchissable pour comprendre les autres nationalites. La science allemande qui ne passe pas le Rhin, et la poésie anglaise, qui s'altère en traversant le Pas-de-Calais, ont acquis, il y a longtemps, le droit de cité chez les Slaves. Il faut ajouter à cela, qu'au fond de cette acceptivité des Slaves, il y a quelque chose d'original qui, tout en se prêtant aux influences extérieures, conserve son propre caractère.

Nous retrouvons ce trait de l'esprit russe dans la marche de la conjuration qui nous occupe. Au commencement, elle eut une tendance constitutio

Il y avait plus; lorsque le colonel Pestel vint en visite à la Société du Nord, il plaça la question sur un autre terrain. Il pensa que la proclamation de la république n'avancerait rien si l'on n'entraînait pas la propriété foncière dans la révolution. N'oublions pas qu'il s'agit ici des faits qui se sont passés entre 1817 et 1825. Les questions sociales n'occupaient alors perso