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Que je rends gr âces au mauvais temps qui me retient en ville. Madame! j’ai encore de vouloir <нрзб.> la douce perspective de vous voir deux ou trois fois avant mon d épart pour la campagne. Il me vient de temps en temps des idées qui n’ont pas le sens commun: je désire quelquefois qu’il fasse contin-uellement la mauvaise saison afin que vous déménagez plus promptement pour venir demeurer en ville et que j’aie le bonheur de vous voir tous les jours. Grondez-moi si vous voulez, Madame, mais sur ce point-là je suis égoïste, et très ègoïste, et ce n’est pas tout-à-fait sans raison. Il me semble que quand je suis près de vous, mon existence est alors plus complète, plus entière, tandis que loin de vous je me crus privé d’une grande partie de moi-même, et c’est la vérité: mon coeur, mon âme, mes pensées, mon imagination sont constamment attachés à vos pas et semblent voltiger autour de votre image adorée. Tout ce qui constitue la meilleure partie de moi-même est donc absorbé dans vos perfections et que me reste-t-il? de la glace au lieu du cœur, un vide continuel dans l’esprit et dans l’âme et une enveloppe grossière qui tient à mon origine terrestre.

Ah! Madame! ne me privez point de la seule consolation que j ’ai en vue en m’éloignant de votre perso

Chaque fois que j’ai le bonheur de vous voir, Madame, je reviens enc ore plus amoureux. La dernière fois surtout… oh! cette soirée se gravera dans ma mémoire parmi les instants les plus heureux de ma vie. Je vous ai vu arranger de vos propres mains les oreillers du lit qui a été destiné pour me recevoir; oh! avec quels transports j’imprimais des baisers sur ces mains incomparables! L’oserai-je dire… non! mon cœur est encore trop plein de ce bonheur et les plus belles expressions seraient froides et insuffisantes.

Puissiez-vous sentir, Madame, la moindre parcelle de ce que je sens pour vous! je serais encore le plus heureux des hommes comme j’en suis le plus amoureux.

Hier j ’ai attendu le colonel Noroff pour aller ensemble à midi lui faire faire co

Apr ès 7 heures j’ai été à l а Société des Amis de Lettres, des Sciences et des Arts, au Palais St. Michel. Bulgarine nous a lu ses souvenirs de la guerre d’Espagne, qui sont très intéressants. Il peint avec beaucoup de feu le beau sèxe de ce pays, le climat, la nature. Après lui Ostolopoff a lu le traité de la tragédie, qu’il veut intercaler dans le Dictio



Non, c ’est trop! pour prix de mon amour, pour prix de mon dévouement ne recevoir que mépris, outrages, mortifications! Elle s’est peinte hier avec des couleurs bien noires: elle m’a poursuivi, déchiré… et pourquoi? pour un rien, pour une vétille qui ne mérite pas même que l’on en parle.

J ’ai été très affairé la matinée et j’ai pourtant trouvé le moyen de lui faire un billet bien tendre, où je lui peignis mes sentiments. Vers deux heures je suis parti; le temps était brumeux et triste; mon cœur éprouvait aussi une at-teinte de la tristesse: je ne sais quels préssentiments vagues s’en étaient em-parés. J’arrive chez elle et je trouve le mari dans le salon; l’on dit que Madame fait sa toilette. Le vent sifflait aves force, la pluie tombait de temps en temps; tout contribuait à m’indisposer. Enfin au bout d’une demi-heure il a cessé de pleuvoir et le temps parut un peu de remettre. J’ai dit à m-r P…ff que j’allais faire un tour de promenade et je suis allé en effet. En rentrant, j’ai vu arriver en balcon Izmaïloff, Ostolopoff et les deux Kniagewics. Un moment après j’al-lai frapper à la porte où Madame s’habillait et je lui ai remis mon billet. Elle m’a parlé par la porte, ne voulant pas me laisser entrer parceque elle était, di-sait elle, en chemise. Lorsqu’elle a paru, je pus remarquer en elle une espèce de froideur et d’affectation à mon égard et je me prédis tous les désagréments en butte desquels j’ai été exposé par la suite. Elle m’a envoyé chercher son journal, voulant faire voir un dessin à ces messieurs; puis elle a paru ne pas retrouver les billets de Panayeff qui se trouvaient, disait-elle, dans ce journal; elle accusait en ricanant tout le monde de les avoir pris; je n’en ai rien cru parceque je co

Tout se passait pourtant assez bien jusqu ’à l’après diner, exepté qu’elle ne s’adressait plus a moi et qu’elle me répondit d’un ton affecté. Lopès étant survenu, elle est allée lui parler dans sa chambre à coucher et y restée près d’une demi-heure. Je me suis e