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Vous me pardo

Il me semble pourtant que vous paraissez quelquefois vous d éfier de la véridité de mon amour. Hélas! est-ce ma faute si cette figure sans expression, si ces yeux sans feu ne vous disent que faiblement ce que j’éprouve? Tout le feu, qui manque à mes yeux et qui n’anime point mes traits, est concentré dans mon cœur: c’est là que vous avez votre autel, où vous êtes sans cesse adorée, encensée. Non! une flamme si forte ne pourra pas mourir même avec mon être, elle me survivra, elle suivra au delà du tombeau et sera pour mon âme le plus bel apanage d’immortalité. Je vous y reverrai. Madame! vous serez l’ange de bonté qui me fera participer à la félicité éternelle: sans vous je n’y trouverais qu’un état de langueur infinissable.

Et vous n ’êtes plus fâchée, Madame? est-ce bien sincèrement que vous m’avez pardo

Que tous vos mots d ’amitié ou de bonté répandent une douce chaleur dans toute mon existence. Какая милая попинька! qui aurait pu faire comme lui? ces aimables paroles reso

Je vais de nouveau, Madame, mettre à vos pieds l’hommage de mon cœur, qui est, ainsi que toute mon existence

Ma matin ée d’hier s’est passée assez tranquillement. J’ai écrit ma pre-mière lettre à Madame après la reprise où je lui peins ma flamme. Elle est trop longue, cette lettre, et j’ai peur qu’elle ne l’e



J’y ai trouvé Lopès qui partit presque aussitôt, et le colonel Slatwinsky. Madame a été indisposée, elle a gagné une attaque de rheumatisme sur la ba-lançoire. Elle s’est un peu trouvée mal et s’est couchée, et moi je suis allé faire un tour de promenade. J’ai rencontré les deux Kotschubey qui s’en retournaient en ville de chez la Princesse Lobanoff; je les ai salu é en passant. Près de la campagne de Mr Dournoff, j’ai rencontré ses deux fils et Mr Dougoulz, j’ai causé avec eux et l’aide de camp m’a comblé d’ho

Dans la matin ée d’hier j’ai reçu un billet d’invitation pour la soirée de la part de Mr Ostolopoff. Le billet étant écrit en italien, j’ai dû répondre, comme j’ai su, en cette langue. J’ai passé ensuite chez Boulgarine pour 1’inviter aussi au nom de Mr Ostolopoff; après cela je me suis rendu chez Nikitine. Je lui ai insinuée l’idée de la réunion des deux sociétés et j’ai pu voir que ce n’était nullement de son goût.

Bulgarine ne m ’a pas laissé entrer dans sa chambre à coucher: j’ai vu qu’on y a apporté à son ordre un portrait et j’ai cru remarquer la figure d’un peintre de portraits en miniature. Le domestique polonais a laissé tomber par maladresse la toile qui couvrait le portrait et j’ai reco