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— L’important, c’est Warrick. L’important, c’est que l’installation de Planys est placée sous votre responsabilité et que nous devons vous accorder notre confiance. Nous espérons qu’elle est bien placée.
— Absolument. Comme nous espérons pouvoir compter sur vous dans le cadre de l’affaire Géhe
Du chantage, pur et simple. Il voyait la main d’Harad poindre sous cette manœuvre.
— Qu’attendez-vous de nous ?
— Acceptez de coopérer avec les scientifiques de l’Alliance. Nous affirmerons que c’était une opération oubliée, dissimulée derrière les secrets de la guerre. Une bévue regrettable dont nul n’avait été informé. Je parle des actuels responsables, cela va de soi. Nous dirons que le projet a été exécuté suite à un malentendu, un problème de communication.
— Le nom d’Ariane Emory ne doit pas être cité.
— Je doute que ce soit possible. Laissons les morts assumer leurs responsabilités. Ils ont bien moins de choses à perdre que les vivants. Bien moinsc croyez-moi. Il est indispensable que nous puissions jouer un rôle actif, en ce qui concerne la situation sur Géhe
Les sentiments, à présent. Bon Dieu !
— Reseune accorde beaucoup d’importance à la réputation d’Emory.
— Je crains qu’il ne soit impossible de passer ses agissements sous silence. À cause des azis, voyez-vous. Une fois que le public le saura, vous ne pourrez taire certaines choses. Mais nous essayons déjà de limiter les dégâts. L’État s’en occupe.
— Harad était donc au courant, pour cette opération ?
— Tout cela relève de la responsabilité de l’État, alors que les Sciences ne font pas de politique étrangère. Dans cette affaire, nosobligations sont différentes. Je vous conseille de réfléchirc à l’importance de vos contrats avec la Défense. Les Bucherlabs ne sont pas devenus nos principaux fournisseurs. Nous continuons de travailler avec vous et de fournir un soutien financier à RESEUNESPACEc bien que ce ne soit pas avantageux. Nous souhaiterions que les efforts soient réciproquesc afin qu’il soit possible de poursuivre ces relations privilégiées avec vous.
— Je vois, marmo
— Vous réclamez notre aide. Vous voudriez que les militaires se jettent sur la grenade qui va exploser, c’est bien cela ? Une explication s’avère nécessaire. Nous avons d’autres sujets de préoccupation, dont un puissant courant antimilitariste que ce scandale va encore renforcerc ce qui compromet la Défense nationale alors que nous sommes déjà soumis à des restrictions de budget, que nous ne pouvons obtenir des vaisseaux qui nous seraient pourtant indispensables, et que l’opinion publique et les Finances refusent d’admettre notre point de vue. Oui, nous sommes confrontés à de sérieux problèmes, ser. Votre projet, par exemple, est devenu un gouffre dans lequel l’argent disparaît et d’où rien ne ressort jamais. Et vous nous demandez de faire un effort supplémentaire alors que vous refusez de nous fournir quelques fichiers. Je vous suggère de réfléchir aux moyens d’assurer vous-mêmevotre protection, serc Il est bien co
— Ari n’est pas encore prête, et surtout pas maintenantcpendant ce scandale qui éclabousse la femme qu’elle a été. C’est une enfant de six ans, elle ne pourrait résister à de telles attaquesc
— C’est votre problème.
Lu croisa les mains et lui adressa un regard sévère.
— J’avoue d’ailleurs douter qu’il y aitquoi que ce soit à protéger. D’après ce que vous avez daigné nous montrer il semble que nous ayons affaire à un clone comparable à celui de Bok.
— Je peux vous transmettre des informations plus récentes.
— La seconde Bok a été très brillante, pendant l’enfance. C’est ensuite que les problèmes sont apparus. N’est-ce pas exact ? Non, si vous ne levez pas le secret sur cette expérience et ne me fournissez pas une justification plausible à votre refus de nous remettre ces dossiersc je me verrai dans l’obligation de ne pas étendre la protection dont vous bénéficiez déjà.
— Malédiction, vous nous rendez vulnérables, et nos adversaires s’infiltreront par cette brèche pour envahir votre territoire.
— En passant d’abord par le vôtre.Vous avez fait preuve d’une activité fébrile au sein de l’administration de Reseune, au cours de toutes ces a
— C’est votrehypothèse. En fait, ils risquent de mettre en lumière bien des choses qu’un grand nombre de gens préféreraient laisser dans l’ombre.
— Si c’est exact, il convient de dévier le coup dirigé contre nous. Vers le flanc le plus vulnérable. Je suis désolé que ce soit le vôtre, mais je ferai le nécessaire pour que ce ne soit pas le mien.
— Je vous demande de faire preuve d’un peu de patiencec
— Plutôt que de patience, je préférerais parler avec vous de progrèscce qui paraît faire défaut à Reseune depuis quelque temps. Nous pouvons en discuter. J’y suis disposé. Mais sachez que je me montrerai intransigeant sur un certain nombre de points. Coopérer est essentiel, en ce moment. Si vous ne nous fournissez pas une bo
Giraud le comprenait. Il resta assis et écouta le remplaçant de Gorodin lui exposer ce que l’amiral avait prévu pour, selon ses propres termes, limiter les dégâts.
Une proposition de coopération scientifique et culturelle avec l’Alliance, déposée par le bureau des Sciences pour le compte de la Défense.
Une expression officielle des regrets du Conseil accompagnée de documents communiqués par l’administration actuelle de Reseune : la preuve que Bogdanovitch, Emory et Azov (trois perso
Le maudit.
— Quant à Warrick, rien ne presse, conclut Lu. En fait, nous estimons que le moment est venu de lui permettre de s’entretenir de vive voix avec son fils. Sous étroite surveillance, cela va de soi.
8
— Justin ?
Une voix lointaine, la voix de Jordan, la voix de son père, après huit a
— Jordanc tu ne peux imaginer comme je suis heureux de te revoir. Nous allons bien, très bienc tous les deux. Grant n’a pas été autorisé à venir, mais la prochaine foisc
— c Tu me parais en formec