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— Une fois libéré, Grant pourra se réfugier chez Merild. Ce dernier ne dira rien.

— Me croirais-tu stupide ? Grant reviendra à Reseune. Dans le meilleur des cas, il restera aux mains de ses ravisseurs pendant quarante-huit heures. Ne penses-tu pas qu’il sera nécessaire de le soumettre à quelques examens médicaux ? Nos adversaires auront eu le temps de lui faire subir des choses désagréables. Et tu ne voudrais tout de même pas le laisser se remettre d’un pareil traumatisme sans la moindre assistance de notre part, j’espère ?

— Vous voulez révéler cette affaire au grand jourc

— Je te trouve bien exigeant, Justin. Tu ne veux pasqu’on en parle. Tu ne veux pasque ton père soit mêlé à cette affaire. Mais tu sembles oublier qu’il apprendra tout quand nous ramènerons Grant. Si nous le récupérons vivant, bien entendu. Il sera informé que ton azi est à l’hôpital, et il se fera du souci. Je compte sur toi pour respecter notre accord.

Il ne dit rien, faute de trouver des arguments. Il avait déjà utilisé tous ses moyens de pression.

— En supposant qu’il soit récupérable, le traitement durera peut-être des a

— Vous m’adressez des menaces.

— Je ne puis prédire ce que fera Rocher et qui risque de périr au cours de la fusillade. Je me contente de t’informer des dangersc

— Je vous ai dit que je ferais ce que vous voulez !

— Pour sauver ton père. Oui, je suis certaine que tu te montreras raiso

Elle repoussa le cache de l’interphone et pressa une touche.

— Jordan ? Ici Ari.

—  Que se passe-t-il ?

— Votre fils est passé me voir. Il semble que nous ayons un petit problème. Pourriez-vous rappeler votre ami de Novgorod et l’informer qu’il a intérêt à convaincre Kruger de me contacter au plus tôtc

11

Il bénéficia d’un répit, dans la petite station de précip miteuse où ils s’étaient arrêtésc un garage souterrain, un escalier et cette casemate de béton qui tombait en poussière. Il n’y avait que trois pièces, plus un cabinet de toilette et une cuisine. Les fenêtres, trop dangereuses en cet endroit, étaient remplacées par un périscope qui permettait de balayer l’extérieur sur 360‹. Mais Grant n’était pas autorisé à s’en approcher. Il restait assis pour répondre aux questions : avec sincérité ou en mentantc son seul moyen de défense. Il n’y avait pas de téléphone, seulement un émetteur-récepteur. Et il ignorait comment fonctio

Il se demandait toujours qui étaient ces gens. Pour qui ils travaillaient. Il se contentait de marmo

Il y avait un lecteur de bandes dans la chambre. Sa présence l’inquiétait, bien qu’elle ne fût pas surprenante en un lieu aussi isolé : se distraire devait figurer en bo

— Assis, ordo

— J’ai pensé pouvoir l’aider, ser. Jec

Il entendit un véhicule. Rentz et Jeffrey se levèrent aussitôt. Winfield revint en courant pour utiliser le périscope.

— On dirait Krahler.

— Qui est-ce ? demanda l’azi.





— Reste assis et tais-toi.

Rentz prit Grant par l’épaule et le repoussa dans le fauteuil, pour l’empêcher de se lever. Le bruit de moteur s’amplifiait. La porte du garage remonta.

— C’est bien Krahler, confirma Winfield.

La diminution de la tension fut presque palpable, à l’intérieur de la casemate.

La voiture entra, faisant vibrer la cloison qui les séparait de la remise souterraine. Le portail redescendit, le pulvérisateur du décont siffla, puis les portières du véhicule s’ouvrirent et claquèrent. Des pas se firent entendre dans l’escalier.

— Qui est Krahler, ser ?

— Un ami, dit Winfield. Jeffrey, emmène-le.

— Et est Merild, ser ? Pourquoi n’est-il pas encore venu me voir ? Serait-ilc

Jeffrey le tira hors du siège puis le poussa vers la chambre, et le lit.

— Couche-toi, ordo

— J’exige de savoir où est Merild, ser. Vous devez mec

Rentz avait suivi. C’était une occasion rêvée. Il se tourna vers Jeffrey pour lui do

L’homme sortit un pistolet de sa poche, et l’azi plongea. Mais Winfield ne céda pas à la panique. Il avait une main sûre et une cible impossible à rater. Grant se figea sur place, pendant que la porte de l’escalier du garage s’ouvrait sur trois individus. Les deux premiers étaient athlétiques et armés.

Derrière lui, une de ses victimes se relevait. Il resta immobile, jusqu’au moment où quelqu’un le saisit par-derrière. Il aurait pu briser le bras de l’homme, mais n’en vit pas l’utilité. Il se laissa tirer dans la chambre, suivi par Winfield qui le menaçait avec son arme.

— C’est tout ce que vous avez trouvé pour vous distraire, ici ? demanda un des nouveaux venus.

Winfield ne trouva pas cela risible.

— Couché, ordo

Il obéit. L’homme sortit une ficelle de sa poche et attacha son poignet droit au montant du lit, pendant que Rentz gémissait sur le sol et que les inco

Jeffrey immobilisa ensuite l’autre bras, en l’étirant. Il étudia les nouveaux venus : les deux individus corpulents et athlétiques et un troisième plus âgé, maigre et désarmé. C’était son regard qu’il jugeait le plus menaçant. Tous lui obéissaient.

Krahler, l’avaient-ils appelé. Des noms qu’il n’avait jamais entendus, sans rapport avec Merild.

Ils rengainèrent leurs armes puis aidèrent Rentz à se relever et sortirent. Seul Jeffrey resta, et l’azi étudia le plafond en essayant d’oublier à quel point son ventre était vulnérable.

Jeffrey ouvrit un tiroir du meuble sur lequel était posé le lecteur de bandes et en sortit un pistolet hypodermique. Il l’appuya sur le bras du captif et pressa la détente.

Le léger choc fit tressaillir l’azi, qui ferma les yeux en sachant que dans quelques instants il ne penserait plus à le faire et que ses ravisseurs ne prendraient pas la peine de le lui conseiller. Il utilisa les défenses incluses dans son psychset et concentra ses pensées sur Justin, sans commettre l’erreur de s’appesantir sur l’échec de sa tentative d’évasion : l’affrontement qu’il devrait livrer serait d’une nature très différente. Il n’avait plus de doutes. Les armes constituaient une preuve, au même titre que ce qu’ils comptaient lui faire. Mais Grant travaillait à Reseune dans la section d’Ariane Emory ; cette femme l’avait créé, Ari et Jordan avaient faço