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— Nous montons dans les collines. Un endroit sûr. Tu y seras très bien. Nous te do

Apprendre. Une rééducation ! Seigneur, dans quoi me suis-je fourré ?

Est-il possible que ce soit ce que voulait Justin ?

Il eut peur, d’une chose dont la pensée ne l’avait jusqu’alors pas effleuré. Il n’osait plus contrecarrer ces gens, par crainte de faire échouer les projets de son amic

c ou de Jordan.

C’était peut-être ce qu’ils avaient prévu pour lui. Ces individus pouvaient souhaiter lui offrir une véritable liberté. Mais s’ils envisageaient de tenter sur lui une rééducation le processus affecterait tous ses psychsets et les fausserait. Il n’avait pas grand-chose. Il ne possédait rien, pas même son corps et les pensées qui traversaient son esprit. Ses loyautés étaient celles d’un azi. Il le savait et l’acceptait. Peu lui importait de ne pas posséder de libre arbitre, car ce qu’il éprouvait était bien réel et constituait sa perso

Ces gens parlaient de liberté et de rééducation. Les Warrick pouvaient désirer lui offrir cela, même si tous les souvenirs de ce qu’il considérait comme son foyer seraient remplacés par une libertésans âme. Parce qu’il leur était impossible de le garder plus longtemps auprès d’eux, parce que l’aimer s’avérait trop dangereux. La vie semblait abonder de tels paradoxes.

Seigneur ! À présent il ne savait plus, il ne savait plus qui l’avait capturé et ce qu’il devait faire.

Leur demander d’utiliser un téléphone, pour apprendre par Merild si c’était bien ce que Justin et Jordan avaient prévu pour lui ?

Mais si ses ravisseurs n’étaient pas des alliés de cet homme il leur révélerait ainsi qu’ils n’avaient pas affaire à un azi aussi docile qu’ils le croyaient. Et ils feraient en sorte de ne plus lui laisser la moindre opportunité de contacter qui que ce soit.

C’est pourquoi il se contentait de regarder le paysage et supportait sans rien dire le contact de la main de Winfield sur son bras, pendant que son cœur s’emballait au point de le torturer.

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Il trouvait cela surréaliste : le fait qu’en dépit de ce qu’il venait de vivre cette journée se déroulait comme à l’accoutumée, dans l’inertie et l’ordre imposés par l’organisation de Reseune. Peu importait que son corps fût endolori et que les choses les plus anodines pussent déclencher des flashes-bandes qui acquéraient un statut de plus en plus banalc de telles choses étaient naturelles,depuis l’aube des temps des gens avaient fait l’amour avec des partenaires des deux sexes, payé ainsi leur sécurité ; c’était la vie, rien de plus, et seul un gosse pouvait se laisser traumatiser par de telles expériences. L’alcool portait la responsabilité de ses difficultés à avoir des idées claires, il avait vécu cette épreuve et était toujours en vie, Grant était désormais hors de danger et Jordan ne serait pas inquiété. Mais Ari Emory n’en resterait pas làc

Elle continuerait de l’ébranler, de jouer avec son esprit, de s’acharner contre lui jusqu’à son effondrement.

Tu voulais obtenir la liberté de Grant, mon garçon ? C’est chose faite, tu le remplaces, désormais.

c sortir de l’appartement, se présenter au bureau, sourire aux co

Il était méticuleux. Les contrôleurs d’AI ne pouvaient déceler certaines choses. Des concepteurs de plus haut niveau servaient de garde-fou entre lui et les cobayes, et il existait en outre des programmes-pièges conçus pour éliminer les co

Une erreur qui échapperait aux maîtres-concepteurs serait catastrophique pour les KU-89 et les azis qu’ils auraient sous leurs ordres. Il en résulterait des liquidations, si la situation devenait incontrôlablec le cauchemar de tous les concepteurs : créer quelque chose qui ferait sombrer un esprit dans la folie ; un processus de synthèse d’ensembles logiques qui durerait des semaines et des a

Un livre avait été écrit sur ce thème, un roman de science-fiction intitulé Message d’Erreur.Sa lecture avait bouleversé Giraud Nye : une Reseune au nom à peine modifié commercialisait une bande ludique contenant ce que l’auteur appelait des vers, et la civilisation s’effondrait. Il en existait un exemplaire, à la bibliothèque. Il n’était accessible qu’aux CIT et faisait l’objet d’une longue liste d’attente. Grant l’avait lu avec lui.

Comme la plupart des azis de la Maison, ceux de Nye exceptés.

Lui et Grant avaient tenté de concevoir un ver, par simple curiosité.

Assis en tailleur à ses pieds, Grant esquissait des flux-logiques.





— Eh ! Pourquoi étudier un ver pour des Rhô quand nous avons un Alpha à notre disposition ?

De tels propos lavaient terrifié. Ils n’étaient pas drôles.

— Abstiens-toi d’y penser.

Parce que s’il était possible de créer une telle chose le simple fait de l’imaginerserait très dangereux. En outre Grant se référait à sa propre série. Il tenait son manuel.

L’azi avait ri, puis eu ce sourire qu’il arborait chaque fois qu’il marquait un point contre son CIT.

— Nous ne devrions pas nous amuser à ça. Je ne crois pas qu’il faille y toucher.

— Les vers n’existent pas.

— Je ne tiens pas à m’en assurer.

Do

Il en avait souffert jusqu’au cœur de la nuit, quand l’azi était venu dans sa chambre pour l’éveiller d’un profond sommeil et lui dire qu’il venait de mettre au point un ver efficacec avant de rire tel un dément, de se jeter sur lui dans l’obscurité, et de lui faire une peur bleue.

Et Grant s’était effondré sur le sol, secoué par le rire.

Son ami était ainsi, bien trop énergique pour laisser quoi que ce soit s’interposer entre eux. Et il savait ce qu’il méritait pour avoir de telles prétentions à la divinité.

Il restait assis devant le clavier, coupé du monde extérieur. Il percevait une douleur sourde au fond de son être. Grant avait eu raison. Absolument raison.

Un bip s’éleva de l’interphone. Il réunit tout son courage en prévision de l’affrontement et pressa une touche.

— Oui ? fit-il, s’attendant à entendre la voix d’Ari.

— Justin ?

Son père.

— Il faut que je te parle. Viens à mon bureau. Tout de suite.

Il n’osa pas poser la moindre question.

— J’arrive, répondit-il.

Puis il coupa la communication et se leva.

Il était de retour une heure plus tard, dans le même fauteuil, devant l’écran vierge qu’il resta à fixer pendant un long moment avant d’être assez calme pour pouvoir presser la touche de reprise du travail.

Le programme apparut et défila jusqu’à la dernière ligne contrôlée. Mais Justin se trouvait à des milliers de kilomètres de là, dans l’état d’hébétude où il s’était plongé en entendant son père lui a