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Je tiens à superviser ce programmec pour prouver que je peux être encore active. Ou par vanité, peut-êtrec

Ce qui l’attendait avait également un caractère perso

— Sera vous attend, déclara l’azi.

— Merci. Sais-tu de quoi il retourne ?

Il avait posé cette question avec une désinvolture feinte.

— J’espérais que vous le sauriez, ser.

Justin ne put lire aucune pensée dans les yeux noirs de Florian qui se tournait vers la chambre froide.

— Vous pouvez entrerc Sera, Justin Warrick est arrivé.

— Parfait, répondit Ari.

Justin gagna la porte de la longue salle. La femme était assise sur un tabouret, devant un séparateur démodé.

— Merde, grommela-t-elle sans relever les yeux. Je n’ai aucune confiance en cet appareil. Va m’en chercher un autre au B, Florian. Je ne vais tout de même pas travailler sur du matériel défectueux.

Elle releva la tête et le mouvement brusque de sa main surprit Justin, qui lâcha la porte. Il prit conscience d’avoir déplacé le battant et le repoussa en arrière, irrité par cette maladresse qui sapait une assurance dont il n’avait jamais eu autant besoin.

— Foutue porte, marmo

— Très bien, merci.

— Où est Grant ?

Son cœur battait déjà la chamade. Il devait veiller à l’empêcher de s’emballer plus encore.

— Je l’ignore. Je le croyais avec vous.

— Allons, Justinc hier soir, il a volé une vedette et saboté l’autre bateau. La sécurité l’a suivi jusqu’à la mine des Kruger. Que sais-tu sur cette affaire ?

— Rien. Rien du tout.

— Je m’en doutais.

Elle fit pivoter son tabouret.

— Ton compagnon a tout organisé sans aide.

— C’est probable. Il en est capable.

Et Ari était quant à elle capable de prolonger cette attente plutôt que d’aller droit au but. Il ne s’autorisa pas à éprouver du soulagement, comme s’il était emporté par le courant du fleuve. Florian n’était pas revenu. Nul témoin ne pourrait entendre ce qu’elle diraitc ou ordo

— Je regrette qu’il ne m’ait pas informé de ses intentions.

Ari fit claquer sa langue.

— Désires-tu prendre co

— Je cherchais Grant. Il m’avait dit qu’il voulait aller emprunter un sac pour transporter ses affaires. Je me suis inquiété.

Les sourcils de la femme s’incurvèrent.

— À d’autres !

— C’est la stricte vérité.

— Tu me déçois. J’aurais cru ton imagination plus fertile.

— Je vous ai dit tout ce que je sais.

— Écoute-moi, jeune homme. As-tu conscience de t’être rendu coupable d’un vol ?Sais-tu ce qui se passera, si une plainte est déposée ?

— Oui, fit-il d’une voix qu’il espérait posée et lourde de sous-entendus. Je le pense.

— Nous ne dépendons pas des lois de Cyteen.

— Je sais.

— Tu me parais sûr de toi. Pourquoi ?

— Parce que vous ne saisirez pas la justice.





— Serais-tu prêt à le parier ?

Il était censé réagir. Il lui sourit. Il avait jusqu’à présent réussi à se contrôler, sans seulement savoir si son ami était toujours en liberté.

— Je suis même prêt à miser gros. Vous me tenez, mais vous ne l’avez pas repris. Tant qu’il ne nous arrivera rien de fâcheux à mon père et à moi, Grant ne dira rien et tout sera parfait pour tout le monde.

— Voilà donc pourquoi tu as décidé de rester.

C’était celaqui l’avait inquiétée. L’aspect irratio

Il sourit, afin d’entretenir son triomphe, seul en territoire e

— L’un de nous devait demeurer à Reseune, pour vous garantir que l’autre ne dirait rien tant que vous ne prendriez aucune mesure de rétorsion.

— Naturellement. Je présume que c’est Jordan qui a tout organisé ?

Ce compliment inattendu et détourné le fit sursauter.

— Non.

— C’est donc toi.

Elle eut un petit rire qu’il ne trouva pas de bon augure, bien qu’elle parût surprise.

Ari savait jouer avec les réactions de ses interlocuteurs – aussi bien que son père – et elle y consacrait toute son habileté tant qu’elle n’était pas arrivée à ses fins.

Il devrait en faire autant. Il haussa les épaules.

— Ton plan est excellent, déclara Ari. Le problème, c’est que tu as placé toutes tes mises sur Grant.

Il est mort, se dit-il. Et il s’apprêta à entendre la nouvelle qu’il redoutait le plus. Mais elle peut aussi bluffer.

— J’ai confiance en ses capacités.

— Tu as oublié un détail.

— Et ce serait ?

— Jordan. Je doute qu’il apprécie.

— Je lui parlerai.

Il avait des frissons. Les conduites cryogéniques qui passaient au-dessus de leurs têtes paraissaient absorber sa chaleur corporelle. Son assurance s’effritait et il dut faire un violent effort de volonté pour se reprendre. Son père lui avait appris la tactique qu’utilisait Ari. Elle alternait attaques et répits, en étudiant des indices tels que la dilatation de ses yeux et la rigidité de ses membres. Le rythme était comparable à celui d’un affrontement au fleuret, parade, riposte, parade, riposte, puis un assaut à contretemps sitôt qu’il aurait assimilé les règles du jeu. Il pouvait le prévoir. Il lui sourit. Cette pensée venait de lui permettre de se contrôler à nouveau.

— Il trouvera cela très amusant.

Les lèvres d’Ari s’incurvèrent, parce qu’il venait de marquer un point ou qu’elle baissait volontairement sa garde afin de l’inciter à le croire.

— Tu as du cran, car tu es loin de te sentir sûr de toi. Bon sang, mon garçon, tout s’effondre, tu doutes de la valeur de tes atouts, mais je reco

— Je n’aurai pas à partir avant mon père.

— Voilà bien le problème, n’est-ce pas ? Comment allons-nous remettre un peu d’ordre dans cet embrouillamini ? As-tu songé un seul instant à ce qui va se passer ? Dis-moi ce qui se produira quand Jordan pourra quitter cette planète. Ton point de vue m’intéresse.

— Peut-être aurez-vous une proposition à me faire.

Elle eut un sourire radieux.

— C’est merveilleux. Toi qui étais si effacé ! Qu’as-tu fait, faussé les résultats de tes tests psych ?

— Vous êtes censée pouvoir trouver seule la réponse.

— Oh, quel culot ! s’exclama-t-elle avant d’éclater de rire. Tu es plein de ressource. Et tu viens de m’apprendre une chose. À mon âge, on sait l’apprécier. Tu as beaucoup d’affection pour Grant, puisque tu n’as pas hésité à jeter bas le masque pour le sauver. Tu tiens beaucoupà cet azi.

Elle s’accouda au comptoir et le dévisagea avec calme.

— Je vais te dire une chose, mon garçon. Jordan a pour toi un amour sans bornes qui transparaît dans la nature de tous vos rapports. Et je dois reco

— Je ne sais pas encore. Le strict nécessaire, sans doute.

— Juste de quoi l’informer qu’il a gagné ?

Désengagement et repos. Il se contenta de sourire. Il refusait de croiser à nouveau le fer avec un tel bretteur.

— Eh bien, il sera sans doute très fier de toi. Je ne dis pas que tu as agi avec sagesse, car si ton plan est adroit tes motivations sont stupides. Maisc les sentiments vont rarement de pair avec la raison, n’est-ce pas ? À ton avis, que ferait ton père si je portais plainte contre toi ?