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Ce qui était un sacré compliment, de sa part. Florian en fut fou de joie. Il était heureux parce que tout ce qu’il aimait s’accordait : Catlin, Andy, et le reste.

Puis il se souvint qu’ils devaient être de retour avant l’extinction des feux. Il leur fallait se hâter.

— C’est l’heure, dit-il à Catlin avant de se tourner vers Andy : Je reviendrai dès que possible.

— Au revoir, leur dit Andy.

— Au revoir, répondit Florian.

— Au revoir, dit à son tour Catlin.

Ce qui le surprit. En temps normal, elle n’adressait la parole qu’aux membres des services de sécurité.

Ils devaient presser le pas. À l’aller, Florian avait montré les raccourcis à sa coéquipière, et elle n’en avait oublié aucun. Elle enregistrait toujours tout dans son esprit.

Ses jambes étaient plus longues que celles de Florian, ce qui lui permettait de le distancer. S’il avait cru les garçons plus grands et plus forts que les filles, l’instructeur lui avait expliqué que ce n’était pas toujours le cas à leur âge.

Et il pressait le pas pour rester à sa hauteur, ce qui lui valut d’être bien plus essoufflé qu’elle lorsqu’ils arrivèrent aux Baraquements verts.

Quand ils se présentèrent au comptoir de l’entrée, l’azi de faction regarda sa machine et leur ordo

— Présentez-vous au rapport auprès du super de la section blanche.

À l’autre bout de la Ville. À l’hôpital. Ils recevraient une bande, au lieu de regagner leurs quartiers.

— Bien, dit Catlin.

Elle reprit sa carte et la glissa sous la pince de sa chemise.

Il récupéra la sie

— Mêmes instructions, dit l’azi.

— Je me demande à quoi ça rime, déclara-t-il une fois à l’extérieur.

— Il n’est pas bon de se poser trop de questions, lui répondit-elle.

Mais elle paraissait elle aussi préoccupée et marchait d’un pas rapide. Il devait sans cesse piquer un sprint pour la rattraper.

Le soleil avait disparu depuis longtemps derrière les falaises. Le ciel virait au rose et la ville serait illuminée avant leur retour. Les rues étaient presque désertes, car la plupart des gens étaient allés dîner. Ce n’était pas une heure normale pour prendre une bande, et cela l’angoissait.

Ils atteignirent l’hôpital. L’employé de la réception prit leurs cartes, les lut, et leur indiqua où ils devaient se rendre.

Florian vit Catlin s’éloigner seule et il eut peur, sans savoir de quoi ou de qui. Il se sentait en danger. Elle l’était aussi. On venait ici recevoir des bandes pendant le jour, pas à la tombée de la nuit. Son estomac lui rappelait qu’il était vide. Il avait tout d’abord pensé à un de ces exercices d’alerte auxquels devaient participer les grands ; on les tirait du lit en pleine nuit et ils se précipitaient dans les couloirs.

Mais ils étaient à l’hôpital, pas dans la section des Pièces. Il dut obéir, enlever sa chemise et la suspendre, puis grimper sur la table et attendre l’arrivée du super en essayant de faire le vide dans son esprit.

Il n’avait encore jamais vu cet homme, qui brancha le lecteur avant de le regarder et de lui dire :

— Bonsoir, Florian. Comment vas-tu ?

— J’ai un peu peur, ser. Pourquoi recevons-nous une bande à une heure pareille ?

— Elle te l’apprendra. Ne t’inquiète pas.

Il prit un pistolet hypodermique et lui fit une injection dans le bras. Florian sursauta. Ces sifflements le rendaient toujours nerveux. Le super tapota son épaule puis la soutint : une forte dose, aux effets déjà perceptibles.

— Tu es courageux.

Les mains du super étaient plus douces que sa voix. Sans le lâcher, il le fit tourner et l’aida à placer ses jambes sur la table. Florian sentait toujours le contact de sa paume sous son omoplate, sur ses épaules ou son front.

— C’est une bande-profonde. Tu n’as plus peur, à présent ?

— Non, répondit-il.

Et il sentait en effet ses craintes se dissiper.

Mais pas la pénible impression d’être mis à nu.





— Encore plus loin. Le plus possible, Florian. Va m’attendre au cœur de ton êtrec

13

— Je n’aime pas les fêtes, déclara Ari qui s’affala dans le fauteuil. Je n’en veux pas. Je ne peux pas supporter tous ces sales gosses avec qui je dois être gentille.

Ses rapports avec oncle Denys s’étaient dégradés, depuis l’emprunt de la carte de Nelly. Cette idiote avait tout raconté à Denys et Giraud dès qu’ils avaient abordé le sujet. L’azie ne voulait pas lui attirer des e

Mais c’était surtout contre Justin et Grant que Denys était en colère, parce qu’ils ne l’avaient pas informé qu’Ari passait parfois les voir. Ils s’étaient fait disputer, eux aussi. Oncle Denys leur avait adressé un avertissement et ils devraient à l’avenir lui signaler si elle s’aventurait dans leur secteur.

Ari était elle aussi en colère, contre oncle Denys qui lui disait :

— Tu refuses de voir les autres enfants.

Sur un ton pouvant laisser supposer que c’était une question.

— Parce qu’ils sont trop bêtes.

— Eh bien, que dirais-tu de faire une fête avec des grandes perso

— Je n’aime pas Giraud.

— Ce que tu dis là n’est pas gentil, Ari. Giraud est mon frère. Il est ton oncle, lui aussi. Et il t’aime beaucoup, tu sais ?

— M’en fiche. Tu ne me laisses pas inviter qui je veux.

— Aric

— C’est tout de même pas la faute de Justin si j’ai pris la carte de Nelly.

Oncle Denys soupira.

— Aric

— Je ne veux pas d’une fête où il n’y aura que des vieux.

— Écoute, Ari, je doute que Justin puisse se libérerc

— Je veux qu’il y ait Justin, et Grant, et Mary.

— Mary ?

— La tech qui s’occupe des nouveau-nés, en bas dans les labos.

— Mary est une azie, et elle serait sans doute très gênée en notre compagnie. Si tu y tiens vraiment j’essayerai d’arranger ça, pour Justin. Mais je ne te promets rien. Il a beaucoup de travail. Il faudra que je lui en parle. Mais tu peux quoi qu’il en soit lui adresser une invitation.

Voilà qui était mieux. Elle se redressa et fit reposer ses avant-bras sur les accoudoirs du fauteuil pour poser sur oncle Denys un regard un peu moins méchant.

— Et je ne veux pas que Nelly retourne à l’hôpital.

— C’est nécessaire, ma chérie. Parce que ce que tu as fait l’a bouleversée. Je n’en suis pas responsable. Tu l’as placée dans une situation délicate et elle a besoin de prendre du repos.

— C’est pas gentil, oncle Denys.

— Crois-tu que voler sa carte était « gentil » ? Elle reviendra demain matin, remise de ses émotions. Quant à moi, je contacterai Justin et j’informerai Mary que tu as pensé à elle. Elle en sera ravie. Mais je ne te promets rien. Sois sage et nous verrons. D’accord ?

— D’accord.

Se voir condamnée à suivre le couloir du bas lorsqu’elle allait aux bandétudes et en revenait la faisait bouillir de rage. Elle cherchait donc un moyen de contourner cette interdiction, mais ne l’avait pas encore trouvé.

Cette a