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Florian serait une fois de plus en retard. Pour gagner un peu de temps, il coupa entre le 240 et le 241 et esquiva deux groupes de plus grands, recula d’un pas et inclina la tête pour murmurer :

— Excusez-moi, merci.

Puis il tourna sur ses talons et traversa la route au pas de course avant de grimper vers les services de sécurité.

— Je suis désolé, déclara-t-il quand il se présenta à la réception du carré un.

Tout en essayant de reprendre haleine, il tendit le mot au garde. L’homme y jeta un coup d’œil puis le glissa dans sa machine.

— De bleu à blanc à marron, dit-il. Une fois là, tu te changeras et on te do

— Merci.

Il regarda dans la direction que lui désignait son interlocuteur. La zone bleue débutait derrière la porte et il se dirigea vers elle, sans courir mais d’un pas rapide.

Il était conscient de ne pas avoir rattrapé son retard, lorsqu’il atteignit la section brune où un azi l’attendait.

— Veuillez m’excuser. Je suis Florian AF-9979.

L’homme le jaugea du regard et lui dit :

— Taille 6M, dans les placards muraux. Va te changer. Vite.

— Oui, dit-il.

Il entra dans le vestiaire, trouva les 6M et prit une veste en plastique qu’il jeta sur un banc tout en se dépouillant de ses effets. Après avoir enfilé l’uniforme noir, il s’assit pour retirer ses chaussettes et mettre des chaussons. Finalement, il suspendit ses vêtements de l’AG aux patères, à côté de tenues de toutes tailles et couleurs. Sa nervosité était telle qu’il faillit oublier sa nouvelle carte, mais il pensa au dernier moment à la récupérer et à l’accrocher à la poche de poitrine de sa chemise noire, avant de passer la main dans ses cheveux et de ressortir sans perdre de temps.

— Au bout du couloir, dit l’azi. Marron à vert. Cours !

Il courut, et suivit les passages jusqu’à une porte signalée par un carré vert sur fond marron. Il la franchit et se précipita dans un gym où il y avait un homme et un autre enfant tout de noir vêtu, comme lui. Une fille.Et Andy. Ce fut pour lui un choc. Il reporta son attention sur l’adulte et s’inclina avec déférence.

— Veuillez excuser mon retard, ser.

Le super lui adressa un regard sévère, juste assez prolongé pour l’intimider. Florian n’osait pas poser les yeux sur la fille. Il était désormais certain qu’elle se trouvait ici pour la même raison que lui : rencontrer son partenaire.

Le super inscrivit quelque chose sur un bloc-notes et déclara :

— Florian, voici Catlin. Catlin, voilà ton coéquipier.

Il se tourna vers elle, pendant que son cœur s’emballait. Une méprise. Ça ne faisait aucun doute. On lui avait dit qu’il changerait de lit et il s’était imaginé qu’il dormirait dans la chambrée de son partenaire. Mais c’était une fille. Une erreur. Il se demandait à présent où il irait passer la nuit.

Il ne voulait pas de cette nouvelle affectation, bien que sa super lui eût affirmé qu’il pourrait revenir à l’AG pendant ses loisirs.

Et à présent la fille le décontenançait. Elle étaitc

Blonde ; avec de larges yeux bleus et une petite cicatrice au menton ; plus grande que lui, ce qui n’avait rien d’extraordinaire. Elle possédait un visage étroit, à l’expression sévère. Il lui semblait l’avoir déjà vue. Elle le fixait, comme on ne devait pas dévisager les gens. Et il prit conscience d’en faire autant.

— Tu co

— Oui, ser, fit-elle.

Et Florian faillit demander à l’homme de vérifier s’il n’y avait pas une erreur. Mais il était arrivé en retard, ce qui constituait un très mauvais départ, et il ne comprenait pas les raisons de sa panique. Catlin s’éloignait déjà vers l’extrémité du gym : la paroi à laquelle étaient suspendus les tapis. Il la rattrapa à l’instant où elle utilisait sa carte. Elle lui tint la porte puis le précéda dans un corridor de béton interminable.

Ensuite, ils descendirent un escalier et suivirent un autre passage.

— Je vais changer de lit ? se décida-t-il à demander.





Il marchait derrière Catlin, qui tourna la tête. Il revint à sa hauteur dans un couloir, au bas d’une nouvelle volée de marches.

— Chambrée 22. Comme moi. Nous sommes transférés chez les plus grands. Tous les équipiers dorment ensemble, deux par deux.

Il en fut choqué. Mais elle semblait trouver cela normal et n’en paraissait pas troublée le moins du monde. Il se contenta de la suivre et se demanda une fois de plus si les ordinateurs n’avaient pas fait une erreur et s’il n’aurait pas dû recevoir une bande explicative. Il le demanderait au super.

Ils arrivèrent à destination. Catlin utilisa sa carte et ils entrèrent dans un bureau où un CIT les attendait.

— Catlin et Florian, ser, dit-elle.

— En retard.

— Oui, ser.

— C’est ma faute, précisa Florian. Serc

— Pas d’excuses. Vous êtes affectés à la sécurité. Allez au relais et prenez tout ce qui vous semble utile. N’oubliez rien. Vous disposerez d’un quart d’heure pour vous équiper et vous aurez la soirée pour tout préparer. Vous traverserez une Pièce demain matin. Un parcours de soixante minutes. Vous êtes autorisés à en discuter au préalable. Rompez.

— Jec Ser, je dois aller nourrir les cochons. Jec Est-ce qu’il n’était pas prévu que je reçoive une bande ?

Le super le fixa droit dans les yeux.

— Florian, tu pourras te rendre à l’AG à tes moments de loisir, mais tu fais désormais partie de la sécurité. Vous aurez droit à quatre heures de rec pour chaque traversée réussie. Il n’existe pas de bande de préparation à ce genre d’exercices. Lever à 5 heures, entraînement à 5 h 30, petit déjeuner à 6 h 30. Et ensuite bande, Pièce, ou rec en fonction de l’emploi du temps. Vous déjeunez quand vous avez terminé. Dîner à 20 heures et extinction des feux à 23 heures. En cas de problèmes, adresse-toi à ton instructeur. Catlin est au courant. Demande-lui.

— Oui, ser.

Et Andy ? Et les cochons ?pensa Florian. Ils m’ont pourtant dit que je pourrais continuer d’aller à l’AG.Mais parce que le super venait de lui fournir une réponse et qu’il craignait que ce ne fût effectivement sa nouvelle affectation, il se hâta de rattraper Catlin.

Ils entrèrent dans un relais semblable à ceux où il s’était jusqu’alors équipé. Son ancien super l’avait averti qu’il lui faudrait traverser des Pièces plus ou moins comparables à celles qu’il co

Mais quelque chose clochait. Il dormirait à côté d’une fille. Il était en un lieu étranger. Il commettrait sans doute de nombreuses erreurs. Si les supers étaient censés ne jamais refuser un entretien avec un azi, celui qu’ils venaient de rencontrer l’effrayait un peu et il avait pris un très mauvais départ.

Ne serait-ce qu’en arrivant en retard, pour commencer.

Il pénétra dans le relais derrière Catlin. Il avait conscience que la Pièce serait très difficile à traverser et ne fut guère surpris de voir sur la table des pistolets et des couteaux, en plus des outils. Il n’osait même pas les toucher, et il sentit quelque chose de très bizarre se produire dans son ventre quand la fille prit une arme à feu. Il opta quant à lui pour des pinces et un testeur de circuits. Pendant que Catlin enroulait une longueur de corde, il fit son choix dans un plateau de composants et fourra ceux qui pourraient lui servir dans ses poches, par catégories.

— Électronique ? demanda-t-elle.

— Oui. Militaire ?

— Sécurité. Tu as l’habitude des armes ?

— Non.

— Alors, il est préférable que tu n’en pre

— Pièges. Alarmes.

Les sourcils blonds de la fille s’incurvèrent. Elle hocha la tête et son expression devint plus amicale.

— Embuscades. Il y a presque toujours un E

— Les pièges aussi.