Добавить в цитаты Настройки чтения

Страница 52 из 68

Tenue de pauvre bougre en somme, de pauvre bougre pas bien riche et qui fait un peu tous les métiers, aujourd’hui flânant à Durban, s’employant à des besognes diverses, le lendemain galopant dans le veld, devenu chasseur, ou gardien de troupeaux.

Quel était cet homme ?

« Gueule-d’Empeigne », avait-il dit… Ce sobriquet était curieusement choisi. Il avait au contraire une tête assez fine, des yeux extraordinairement perçants, remuants et bien qu’il portât la quarantaine largement so

Si le Dr Hardrock avait rencontré celui qui s’était choisi ce sobriquet, il aurait peut-être, après quelques hésitations, car évidemment certains traits de sa physionomie avaient été modifiés par un savant camouflage, appelé ce dernier « mon cher confrère », étant do

Juve, après s’être reposé, après avoir longtemps réfléchi, étendu sur le gazon du champ où il s’en était allé méditer, avait arrêté un plan de conduite.

— Ma foi, s’était dit le policier, je suis maintenant mêlé à deux intrigues bien distinctes, et je dois, pour ne point mentir à mes chères habitudes, m’occuper de deux enquêtes à la fois : la première, celle à quoi j’attache le plus d’importance et de beaucoup, doit me faire retrouver Fandor ; la seconde doit m’expliquer un peu ce que Fantômas a fait depuis qu’il s’est échappé la première fois du British Queen, à notre arrivée en vue de l’Afrique du Sud.

Savoir où est Fandor, le rencontrer, ne doit pas être, somme toute, bien difficile, car je ne vois pas pourquoi Fandor se cacherait. En revanche, co

Juve, sans hésitation, avait décidé immédiatement d’aller dans ce but, faire un tour dans la pègre.

« Selon, toute vraisemblance, se disait Juve, en effet, Fandor, lorsqu’il s’est échappé de sa caisse, ne devait pas posséder d’argent… S’il n’a pas d’argent il ne fréquente pas les milieux riches, donc, j’ai plus de chances de le rencontrer ou d’entendre parler de lui dans la pègre que n’importe où ailleurs. Pourtant, Winie, cette petite femme dont j’ai fait la co

Décidé à commencer son enquête, ses recherches de Fandor, par un tour dans la pègre, Juve s’y préparait en se rendant chez un brocanteur qu’il découvrait dans une rue avoisinant le port et où il avait facilement échangé ses habits contre des vêtements moins susceptibles d’attirer l’attention à Durban.

Puis, une fois costumé, se rendant méco

C’était au hasard de ces promenades, que Juve, de son œil perçant, apercevait avec une surprise satisfaite une de ses ancie

Que faisait-il en pareil lieu ?

Comment un ancien apache parisien avait-il pu venir échouer à Durban ?

Comment cet individu qui, plus ou moins consciemment, mais à coup sûr, certainement, avait aidé aux entreprises de Fantômas, était-il là et qu’y faisait-il au juste ?

Juve se le demanda un instant.

Juve n’hésitait pas dès lors à jouer à Ribo

Et Ribo





Causer dans la rue, debout sur le trottoir n’était pourtant pas l’affaire de Juve. Mais Ribo

Juve offrit une tournée de stout au premier débit rencontré. À la première tournée en succéda une autre. Au bout de deux heures, Juve et Ribo

— Eh bien, concluait Juve, qui, petit à petit, avait fini par comprendre, bien que son nouvel ami eût usé de nombreuses réticences, le genre de profession qu’il exerçait, eh bien, tu ne t’embêtes pas. T’as eu de la veine de rencontrer Hans Elders.

Et comme l’autre approuvait de la tête, sans mot dire, déjà un peu gris, Juve ajoutait, à l’improviste, jetant dans la conversation un nom qu’il brûlait de risquer depuis qu’il avait rencontré Ribo

— T’as pas entendu parler d’un autre copain à moi qui s’est pas mal débrouillé par ici, paraît-il, c’est un certain Fandor ?

Mais Ribo

— Peuh, fit-il, j’en ai entendu parler sans en entendre parler, ça c’est des affaires louches et c’est un type que je ne définis pas encore très bien, ni moi, ni perso

Ah, pour le coup, le cœur de Juve, battait à se rompre dans sa poitrine.

Fandor était co

— Pourquoi ça ?

Ribo

— Pour des tas de raisons. C’est un drôle d’individu. Tu comprends, mon vieux Gueule-d’Empeigne, nous autres, n’est-ce pas, on fait un peu attention à tout, or, ce Fandor, comme tu dis, il n’a pas manqué de se faire remarquer. D’abord, comment c’est qu’il est arrivé ici ? perso

Juve ne sourcilla même pas. Fandor avait mis le feu aux Docks ? C’était invraisemblable, faux à coup sûr, mais ce n’était pas le moment de protester.

Et Juve interrogea :

— Probable qu’il pensait y rafler quelque chose dans c’t’incendie ?

— Probable, mon vieux, mais ça a mal marché pour lui et un nommé Teddy l’a pincé une première fois. On l’a remis aux soldats, puis, il s’est défilé, les soldats l’ont repincé, d’ailleurs, après… et là… ah ! dame, là, il a été très fort.

— Tiens, pourquoi ?

— Il a fait le fou, mon vieux. Il avait dégotté, je ne sais pas où, une tête de mort, il l’agitait, bref, il a si bien fait le mariole qu’on l’a collé au Lunatic Hospital.

— Depuis ce moment-là, il est au Lunatic ?

Ribo

— Ah, depuis ce moment-là, mon vieux, je ne peux pas te dire. Je ne sais pas ce qu’il trafique ton copain. Toujours est-il que, l’autre jour, tiens, chez mon patron, chez Hans Elders, j’ai bien cru que je le reco