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— J’y vais… mais je reviens ! Vous devez avoir des choses à me dire !

— Vous feriez mieux d’essayer de nous tirer de là tous les deux ! Les parlottes je commence à en avoir assez !

— Il y a un temps pour tout ! Je reviens, vous dis-je ! Allez remettre votre lanterne en place…

Les ténèbres l’engloutirent comme un fantôme. Son absence parut durer une éternité à Morosini crampo

Quand elle revint, sa figure s’était assombrie.

— Il lui est arrivé quelque chose ? demanda-t-il inquiet.

— Non. Elle va même plutôt bien. Elle m’a dit ce que vous aviez fait pour elle et elle vous en remercie…

— Bon, eh bien à présent il faudrait peut-être songer à nous tirer d’ici ? Vous n’avez pas apporté de quoi ouvrir cette ferraille ?

Elle haussa les épaules avec un petit rire :

— La traditio

— Elle en a ?

— Oui et elle m’a dit où la trouver mais…

— … mais cela vous paraît un peu radical ?

— Qu’elle ait envie de faire sauter le Palazzo et tout le fourniment, je peux comprendre, mais j’aimerais autant être enterré ailleurs. Le mieux serait que vous alliez demander de l’aide.

— Où ? À qui ? Ted Mawes ? J’y ai pensé…

— Après si vous voulez mais en premier lieu allez chez les Belmont et demandez la baro

— Trois heures du matin. C’est peut-être court pour revenir cette nuit.

— L’important est que vous do

— Lequel ?

— Je dois reprendre celui de Peter Bascombe. La nouvelle épousée mourra et c’est moi qui serai accusé du massacre parce que, bien sûr, le mari, lui, ne sera plus dans les murs mais comme je serai mort j’aurai du mal à me défendre ! Filez à présent ! Chaque minute compte !

— J’y vais ! Gardez courage !





Ce serait plus facile maintenant, pourtant quand le farfadet vêtu de noir eut disparu avec sa faible lumière, Aldo sentit un désagréable pincement au cœur. On pouvait déjà considérer comme un miracle que la petite journaliste ait pu venir jusqu’ici sans faire de mauvaises rencontres mais le miracle se reproduirait-il ?

CHAPITRE XIII

OÙ RICCI PARLE…

L’appétit coupé, Adalbert regardait avec un dégoût amical John-Augustus occupé à faire disparaître après les saucisses et les œufs une pile de toasts qu’il enduisait méthodiquement de beurre et de marmelade. Lui-même s’était contenté de grignoter un croissant – le cuisinier de Belmont Castle en faisait pour lui depuis son arrivée ! – mais buvait tasse de café noir sur tasse de café noir. Compatissant son hôte essayait, entre deux coups de dents, de lui remonter le moral :

— Si vous veniez nager avec moi tous les matins, vous auriez faim. L’eau froide vous fouette le sang merveilleusement !

— Vous appelez ça de l’eau froide, vous ? Moi je dirais plutôt du jus de banquise. Je suis sûr que même sous la canicule, elle ne dépasse jamais dix-sept ou dix-huit degrés. Très peu pour moi !

— C’est parce que vous êtes un petit Français frileux, émit Belmont qui avait une bo

— Fichez-lui la paix ! intervint Pauline qui faisait glisser un unique toast à peine beurré avec une cascade de thé au citron. Adalbert est inquiet et moi aussi vous le savez. S’il était vraiment parti pour New York, Morosini serait déjà rentré. Que peut-il faire là-bas sans bagages, sans même une chemise de rechange ?

— … et sans sa brosse à dents je suis d’accord mais ce n’est pas une raison pour vous mettre à la diète. Vous avez fait ce qu’il fallait puisque vous avez téléphoné à Phil Anderson afin de le mettre au courant. Il ne reste plus qu’à attendre…

— Attendre, attendre ! grommela Adalbert en se levant de table pour arpenter la terrasse. Je sais qu’Aldo est très capable de ce genre de décision soudaine mais je n’arrive pas à admettre qu’il n’ait pas eu le temps de passer par ici ou de téléphoner avant d’aller prendre ce sacré ferry ? Ça n’a pas de sens !

— Des gens l’ont pourtant vu s’embarquer au vol, dit John-Augustus.

— On a vu un homme habillé comme lui et qui lui ressemblait mais si ce n’était pas lui ? En ce cas on peut toujours attendre des nouvelles du chef Anderson. Que pourrait-il nous apprendre si Aldo n’est pas là-bas ?

— La lettre est pourtant de lui ? dit Pauline qui tournait depuis un moment sa petite cuillère dans une tasse vide. C’est bien son écriture ?

— Oui ! soupira Adalbert. Pourtant quelque chose me dit que tout ça so

Depuis deux jours en effet, il essayait de toucher Hilary mais elle était mieux gardée que le Président des États-Unis et la maison des Schwob plus hermétique que la Maison-Blanche. Pauline, pas plus rassurée que Vidal-Pellicorne, avait tenté à plusieurs reprises d’atteindre Mrs Schwob au téléphone. Il lui avait été répondu qu’elle était soit souffrante soit trop accaparée par les préparatifs du mariage pour seulement venir à l’appareil. La baro

Tout ce qui comptait dans la bo

John-Augustus, pour sa part, avait refusé :

— Ces gens-là sont infréquentables, décréta-t-il en bâillant à se décrocher la mâchoire. Et j’ai horreur de la cuisine italie

Pauline, elle, avait accepté afin d’aider ses amis à s’introduire dans la place mais ce matin-là, elle se prenait à hésiter justement à cause de l’absence prolongée d’Aldo. Elle hésitait encore quand Beddoes vint lui dire qu’une certaine Nelly Parker, journaliste de son état, demandait avec insistance à lui parler :