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– Tout plaisir est mêlé de quelque peine, dit le roi; la pauvre petite aura péri. Puis il do

Je commençai par m'embarquer sur un navire qui vogua vers le nord. Je m'étai laissé dire que le maître queux était un habile homme, qui savait se tirer d'affaire, et que sur mer, en effet, il fallait pouvoir faire la cuisine avec peu de chose.» Peut-être, m'étais-je dit, sera-t-il obligé de faire la soupe avec une brochette; nous verrons alors comme il s'y prendra.» Mais, pas du tout; il y avait là quantité de tranches de lard, de gros to

– Voilà juste ce qu'il nous faut, dit un des plus gentils de ces elfes, en montrant ma brochette, que je tenais dans ma patte. Et, plus il regardait mon bâton de voyage, plus il en paraissait enchanté.

– Je veux bien le prêter, dis-je, mais il faudra me le rendre.

– Rendre! rendre! s'écrièrent-ils en choeur. Et ils saisirent la brochette, que je leur abando



– Mais tu viens de le voir, répondit le chef de la bande. Tu ne reco

– Mais je ne parle pas an figuré, répliquai-je. C'est d'une véritable soupe qu'il s'agit. Et je leur contai toute l'histoire.

– Vous voyez bien, ajoutai-je, que le roi des souris ni son puissant empire ne sauraient tirer aucun profit de toutes les belles choses dont vous avez orné ma brochette, même si je pouvais les reproduire; ce serait un charmant spectacle, mais bon seulement pour le dessert, quand on n'a plus faim. Alors le petit elfe plongea son petit doigt dans le calice d'une violette et le promena ensuite sur la brochette:

– Fais attention, dit-il. Quand tu seras de retour auprès de ton roi, touche son museau de ton bâton, sur lequel tu verras éclore, même au plus froid de l'hiver, les plus belles violettes. Comme cela je t'aurai au moins fait un petit don en récompense de ta complaisance, et même j'y ajouterai encore quelque chose. À ces mots, la souricelle approcha la brochette de l'auguste museau de son souverain et, en effet, le petit bâton se trouva entouré du plus joli bouquet de violettes; c'était une odeur délicieuse; mais elle n'était pas du goût de la gent souricière, et le roi ordo

– Mais, dit alors le roi, le petit elfe n'avait-il pas promis encore autre chose?

– Oui, répondit la souris, il a tenu parole. C'est encore une jolie surprise du plus bel effet: «Les violettes, dit-il, c'est pour la vue et l'odorat, je vais maintenant t'accorder quelque chose pour l'ouïe.» Et la souris retourna sa brochette. Les fleurs avaient disparu; il ne restait plus que le petit morceau de bois. Elle se mit à le mouvoir comme un bâton de chef d'orchestre et à battre la mesure. Dieu! quelle drôle de musique on entendit! Ce n'étaient plus les sons divins qui avaient retenti dans la forêt pour le bal des elfes; c'étaient tous les bruits imaginables qui peuvent se produire dans une cuisine. Les souris étaient tout oreille. On entendait le pétillement des sarments, le ronflement du four, le bouillo