Добавить в цитаты Настройки чтения

Страница 29 из 46



Un jour, l'empereur reçut une caisse, sur laquelle était inscrit: «Le rossignol».

«Voilà sans doute un nouveau livre sur notre fameux oiseau!», dit l'empereur. Ce n'était pas un livre, mais plutôt une oeuvre d'art placée dans une petite boîte: un rossignol mécanique qui imitait le vrai, mais tout sertis de diamants, de rubis et de saphirs. Aussitôt qu'on l'eut remonté, il ento

Tous s'exclamèrent: «C'est magnifique!» Et celui qui avait apporté l'oiseau reçu aussitôt le titre de «Suprême Porteur Impérial de Rossignol».

«Maintenant, ils doivent chanter ensembles! Comme ce sera plaisant!»

Et ils durent chanter en duo, mais ça n'allait pas. Car tandis que le vrai rossignol chantait à sa façon, l'automate, lui, chantait des valses.»Ce n'est pas de sa faute!», dit le maestro, «il est particulièrement régulier, et tout à fait selon mon école!» Alors l'automate dut chanter seul. Il procura autant de joie que le véritable et s'avéra plus adorable encore à regarder; il brillait comme des bracelets et des épinglettes.

Il chanta le même air trente-trois fois sans se fatiguer; les gens auraient bien aimé l'entendre encore, mais l'empereur pensa que ce devait être au tour du véritable rossignol de chanter quelque chose. Mais où était-il? Perso

«Mais que se passe-t-il donc?», demanda l'empereur, et tous les courtisans grognèrent et se dirent que Rossignol était un animal hautement ingrat.»Le meilleur des oiseaux, nous l'avons encore!», dirent-ils, et l'automate dut recommencer à chanter. Bien que ce fût la quarante-quatrième fois qu'il jouait le même air, perso

«C'est tout à fait notre avis!», dit tout le monde, et le maestro reçu la permission de présenter l'oiseau au peuple le dimanche suivant. Le peuple devait l'entendre, avait ordo

Le vrai rossignol fut ba

Une a

Mais un soir, alors que l'oiseau mécanique chantait à son mieux et que l'empereur, étendu dans son lit, l'écoutait, on entendit un «cric» venant de l'intérieur; puis quelque chose sauta: «crac!» Les rouages s'emballèrent, puis la musique s'arrêta.

L'empereur sauta immédiatement hors du lit et fit appeler son médecin. Mais que pouvait-il bien y faire? Alors on amena l'horloger, et après beaucoup de discussions et de vérifications, il réussit à remettre l'oiseau dans un certain état de marche. Mais il dit que l'oiseau devait être ménagé, car les chevilles étaient usées, et qu'il était impossible d'en remettre de nouvelles. Quelle tristesse! À partir de là, on ne put faire chanter l'automate qu'une fois l'an, ce qui était déjà trop. Mais le maestro tint un petit discourt, tout plein de mots difficiles, disant que ce serait aussi bien qu'avant; et ce fut aussi bien qu'avant.



Puis, cinq a

«P!», disait-il en secouant la tête.

L'empereur, froid et blême, gisait dans son grand et magnifique lit. Toute la cour le croyait mort, et chacun s'empressa d'aller accueillir le nouvel empereur; les serviteurs sortirent pour en discuter et les femmes de chambres se rassemblèrent autour d'une tasse de café. Partout autour, dans toutes les salles et les couloirs, des draps furent étendus sur le sol, afin qu'on ne puisse pas entendre marcher; ainsi, c'était très silencieux. Mais l'empereur n'était pas encore mort: il gisait, pâle et glacé, dans son magnifique lit aux grands rideaux de velours et aux passements en or massif. Tout en haut, s'ouvrait une fenêtre par laquelle les rayons de lune éclairaient l'empereur et l'oiseau mécanique.

Le pauvre empereur pouvait à peine respirer; c'était comme si quelque chose ou quelqu'un était assis sur sa poitrine. Il ouvrit les yeux, et là, il vit que c'était la Mort. Elle s'était coiffée d'une couro

«Te souviens-tu d'elles?», dit la Mort. Puis, elle lui raconta tant de ses actions passées, que la sueur en vint à lui couler sur le front.

«Cela je ne l'ai jamais su!», dit l'empereur.»De la musique! De la musique! Le gros tambour chinois», cria l'empereur, «pour que je ne puisse entendre tout ce qu'elle dit!»

Mais la Mort continua de plus belle, en faisant des signes de tête à tout ce qu'elle disait.

«De la musique! De la musique!», criait l'empereur.»Toi, cher petit oiseau d'or, chante donc, chante! Je t'ai do

Mais l'oiseau n'en fit rien; il n'y avait perso

Tout à coup, venant de la fenêtre, on entendit le plus merveilleux des chants: c'était le petit rossignol, plein de vie, qui était assis sur une branche. Ayant entendu parler de la détresse de l'empereur, il était venu lui chanter réconfort et espoir. Et tandis qu'il chantait, les visages fantômes s'estompèrent et disparurent, le sang se mit à circuler toujours plus vite dans les membres fatigués de l'empereur, et même la Mort écouta et dit: «Continue, petit rossignol! Continue!»