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Quand j’approchai de la cabane, d’un pas aussi circonspect qui celui de Stapleton quand il s’apprêtait à abattre son filet sur un papillon, je me rendis compte que l’endroit avait été récemment habité. Un vague chemin parmi les rocs conduisait à ouverture surbaissée qui servait de porte. Tout à l’intérieur était silencieux. Peut-être l’inco
Mais j’étais sur la bo
«Le docteur Watson est allé à Coombe Tracey.»
Pendant une minute je demeurai là avec le papier à la main, cherchant à deviner le sens de ce bref message. C’était donc moi, et non Sir Henry, qui était pisté par cet inco
S’il y avait un rapport, d’autres avaient sûrement précédé celui- là. Je fis le tour de la cabane pour en retrouver trace. Mais en vain. J’échouai également à découvrir quelque chose qui pût me préciser les desseins ou l’origine de l’habitant de cet endroit singulier. Il devait avoir des goûts de Spartiate et se soucier bien peu des agréments de l’existence! Quand je réfléchis aux lourdes pluies et quand je regardai vers le toit béant, je compris à quel point devait être puissant, invincible, le mobile qui l’obligeait à vivre dans une demeure aussi inhospitalière. Était-il notre e
Dehors le soleil s’inclinait vers l’horizon; l’ouest s’embrasait de pourpre et d’or qui se réfléchissaient dans les mares du grand bourbier de Grimpen. Je voyais les deux tours de Baskerville Hall et le lointain brouillard de fumée qui m’indiquait l’emplacement du village de Grimpen. Entre les deux, derrière la colline, vivaient les Stapleton. Tout respirait la douceur et la tranquillité. Cependant j’étais loin de partager la paix de la nature: je frémissais en pensant au genre d’entretien que j’allais avoir; chaque minute en rapprochait l’échéance. Terriblement énervé, mais décidé à tenir jusqu’au bout, je m’assis dans le coin le plus sombre de la cabane et j’attendais avec une patience morose l’arrivée de son locataire.
Je l’entendis enfin. Au loin retentit le bruit sec d’une chaussure heurtant une pierre, puis une autre pierre crissa, et encore une autre; le pas se rapprochait. Je me recroquevillai dans mon angle, j’armai mon revolver, et je résolus de ne pas me découvrir avant d’avoir vu l’inco
«C’est une magnifique soirée, mon cher Watson, dit une voix familière. Je crois vraiment que vous serez plus à l’aise dehors que dedans.»
CHAPITRE XII LA MORT SURLA LANDE
Pendant quelques secondes je demeurai sans voix, privé de souffle, incapable d’en croire mes oreilles. Puis, je récupérai mes sens et la parole, tandis qu’un énorme poids de responsabilité se déchargeait de mon âme. Cette voix froide, incisive, ironique, ne pouvait appartenir qu’à un seul homme au monde.
«Holmes! m’écriai-je. Holmes!
– Sortez donc, me dit-il. Et, s’il vous plaît, faîtes attention à votre revolver!»
Je me faufilai sous le linteau vétuste; il était assis dehors sur une pierre, et ses yeux gris dansaient de plaisir amusé devant mon ahurissement. Il avait maigri, il était las; cependant il avait gardé l’œil clair et le geste alerte; son visage aigu était bronzé par le soleil, sa peau avait souffert du vent. Avec son costume de tweed et sa casquette de drap, il ressemblait à un touriste, et il s’était débrouillé, en vertu de cette propreté féline qui était l’une de ses caractéristiques, pour avoir le menton aussi bien rasé et du linge aussi net que s’il se trouvait à Baker Street.
«Jamais une rencontre ne m’a rendu plus heureux! balbutiai-je en lui serrant la main.
– Ni plus surpris, eh?
– Je l’avoue!
– La surprise n’est pas que de votre côté, je vous assure! Je ne me doutais nullement que vous aviez découvert mon refuge d’occasion, encore moins que vous vous trouviez à l’intérieur, avant d’être arrivé à vingt pas d’ici.
– L’empreinte de mes souliers, j’imagine?
– Non, Watson. Figurez-vous que je ne me crois pas capable de reco
– Exactement.
– C’est ce que je me suis dit. Et, co
– Je ne savais pas qui vous étiez, mais j’étais résolu à vous identifier coûte que coûte.
– Bravo, Watson! Et comment m’avez-vous localisé? Peut-être m’avez-vous aperçu, le soir de la chasse au convict, quand j’ai été assez imprudent pour permettre à la lune de se lever derrière moi?
– Oui, je vous ai aperçu.
– Et vous avez depuis fouillé toutes les cabanes avant de parvenir à celle-ci?
– Non. Votre jeune garçon a été repéré, c’est ce qui m’a permis de déterminer votre secteur.