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Les veilleurs ont accueilli cette lumière venue de si loin, et ils ont allumé un bûcher encore plus éclatant dont la lueur, par-dessus le marais de Gorgôpis, projetée jusqu'au mont Aigiplagxtos, a excité les veilleurs à ne point négliger le feu. Ils ont déployé avec violence un grand tourbillon de flammes qui embrase le rivage, par delà le détroit de Saronikos, et se répand jusqu'au mont Arakhnaios, proche de la ville. Enfin, cette lumière partie de l'Ida est arrivée dans la demeure des Atréides. Tels sont les signaux que j'avais disposés pour se transmettre la nouvelle l'un à l'autre. Le premier a vaincu, et le dernier aussi. Telle est la preuve certaine de ce que je t'ai raconté. Le roi me l'a a

Je rendrai grâces aux dieux plus tard, car je désirerais entendre et admirer encore ces paroles, si tu voulais les redire.

En ce jour les Akhaiens sont maîtres de Troia. Je crois entendre les clameurs opposées qui emplissent la ville. De même, quand le vinaigre et l'huile sont versés dans le même vase, la discorde se met entre eux et ils ne peuvent s'unir. Ainsi les vainqueurs et les vaincus poussent les cris discordants de leurs destinées dissemblables. En effet, les uns se jettent sur les cadavres des maris, des frères, des proches; et les enfants sur ceux des vieillards. Ceux qui subissent la servitude se lamentent sur le destin de ceux qui leur étaient très chers. Les autres, rompus par la fatigue du combat nocturne, et affamés, cherchent, confusément, le repas du matin, que la ville possède. Selon le sort, chacun entre dans les demeures captives des Troiens, à l'abri des pluies et des rosées, et, comme ceux qui n'ont aucun bien, va s'endormir, sans gardes, pendant toute la nuit. S'ils respectent les dieux protecteurs de la ville conquise et leurs temples, les vainqueurs ne seront point vaincus au retour. Que la cupidité n'entraîne point tout d'abord l'armée aux actions impies, dans son désir du butin. En effet, il faut qu'ils revie

Femme, tu as parlé avec prudence, et comme l'eût fait un homme sage. Je suis certain que ce que tu m'as a

Ô roi Zeus! et toi, heureuse nuit, qui nous as do

Strophe I.

Ceux qu'a frappés la vengeance de Zeus peuvent la raconter, et il leur est permis de la suivre du commencement à la fin. Si quelqu'un nie que les dieux s'inquiètent des mortels qui foulent aux pieds l'ho

Antistrophe I.

La persuasion du crime, la funeste fille d'Atè, entraîne avec violence, et tout remède est vain. La faute n'est point effacée, mais, plutôt, elle n'en brille que davantage d'une lumière horrible.

Comme une mo

Strophe II.

Cette femme, laissant à ses concitoyens les heurtements de boucliers et de lances et l'apprêt des nefs, et portant en dot la ruine à Ilios, a franchi rapidement les portes, ayant osé un crime incroyable. Et les demeures gémissaient ces prédictions: – Hélas! hélas! Maison et chefs! hélas, lit! passage de leurs amours! Le voici, muet, déshonoré, sans plainte amère, l'époux dont le visage est tranquille; mais il suit par delà les mers l'épouse regrettée, et on dirait qu'il commande comme un spectre dans la demeure. La grâce des plus belles statues lui est odieuse. Leur beauté n'est plus, car elles n'ont pas des yeux.

Antistrophe II.

Les lamentables apparitions nocturnes ne do

Strophe III.

Arès, qui échange les cadavres contre de l'or, et qui tient la balance des lances dans le combat, ne renvoie d'Ilios aux parents que de misérables restes consumés par le feu, et des urnes pleines de cendres au lieu d'hommes. Les uns pleurent et louent un guerrier habile au combat. Cet autre est tombé avec gloire dans la mêlée pour une femme qui lui était étrangère. Ainsi, chacun, tout bas, murmure irrité, et une douleur haineuse s'élève sourdement contre les princes Atréides. D'autres ont leurs tombeaux autour des murailles d'Ilios, et la terre e

Antistrophe III.

La haine des citoyens irrités est terrible, et la malédiction publique se fait payer. J'ai l'inquiétude de quelque malheur caché dans l'ombre. Les dieux veillent d'un œil actif ceux qui ont commis de nombreux meurtres. Les noires Éri

Épôde.

Une rumeur rapide a répandu dans toute la ville l'heureuse nouvelle apportée par le feu. Est-ce vrai? Est-ce un mensonge envoyé par les dieux? Qui sait? Qui peut être assez enfant, ou assez stupide, pour allumer son esprit à ce signal de la flamme, et pour gémir ensuite, la nouvelle démentie? Il convient à une femme, avant toute certitude, de se répandre en actions de grâces sur un événement heureux. L'esprit de la femme est prompt à tout croire, mais la victoire qu'elle a