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Si le Centre avait vocation à être un laboratoire de la vie future dans l’espace, c’est qu’on y passait son temps à fabriquer des holomaquettes et des répliques virtuelles de modules orbitaux, bien sûr, mais aussi des drogues neurofractales de pointe et des hallucinogènes traditio

Ça tenait du centre de recherches, du bazar cyberpunk et de la tribu indie

Certaines molécules ou biotechnologies classées “ stratégiques ” étaient toujours interdites, ou sévèrement contingentées par l’agrément d’agences spécialisées. En deux mots, z’aimaient moye

J’ai arrêté ma Nissan-Skoda électrique près du portail d’entrée, et j’ai ouvert ma glace à la hauteur du module de sécurité.

L’immeuble en forme de paquebot-pyramide aztèque se dressait sur le plateau de Villejuif, à l’est de l’ancie

Au loin, à l’est, sur Marne-la-Vallée, le dôme géant d’EuroDisney, les tours du nouveau complexe financier et le siège de la présidence générale formaient une séquence de bulbes luminescents, pharaoniques.

J’ai envoyé ma carte à neuropuce dans le lecteur et j’ai tapé ma véritable identité sur le clavier du Digicode.

HUGHES GILBERT BORIS DANTZIK

Sur l’écran vidéo, une chimère à tête de sphinx m’observait calmement, dans un rayo

J’ai laissé la caisse derrière le bâtiment, sur un terre-plein obscur où poussait une végétation sauvage et indifférenciée.

L’immeuble était organisé autour d’un vaste hall de réunion collectif situé au rez-de-chaussée, et d’où se ramifiaient couloirs, escaliers et ascenseurs, vers les étages ou les autres parties du bâtiment: l’Agora avec son bar, son billard, et de vieux jeux d’arcades du XXe siècle, des autoroutes vidéo qui n’en finissaient pas de défiler.

Quand j’y suis entré, après que l’IA locale m’eut de nouveau sca

Marcus fumait un spliff de sa sinsemilla. L’antique platine laser jouait un truc de rock du XXe siècle. J’ai vaguement reco



Youri s’est détaché du groupe et est venu à ma rencontre.

Il m’a tendu un verre rempli d’un smart de sa confection, je reco

J’ai avalé une bo

Les yeux bleus de Youri me fixaient sans ciller. Son visage ne livrait qu’un casque froid.

– On va descendre à la bibliothèque. Tranquilles. L’air de rien. Faut juste que tu m’empruntes un livre.

Il m’a pris doucement par le bras en passant devant moi, me dirigeant vers l’escalier qui conduisait au sous-sol.

L’intensité de son regard était invariable.

J’ai achevé le smart d’un coup sec.

Selon la conception des architectes de l’immeuble, un rez-de-chaussée devait être légèrement surélevé, et l’entresol qui menait à la cave, de fait, à demi enterré. Il s’ouvrait au premier virage de l’escalier, comme un palier, sur un corridor profond de cinq ou six mètres, et qui courait sur la largeur du bâtiment. Ça se fermait au bout par une vieille porte brinquebalante qui do

Cette partie de la bibliothèque rassemblait les livres de seconde catégorie, les doublons, et tous ceux qui pourraient éventuellement être sacrifiés en cas de problèmes de place dans la station…

L’escalier reprenait sa course vers la cave, et là on arrivait au saint des saints. La bibliothèque du Centre Utopia. S’étendant sur toute la surface des sous-sols, soit pratiquement la superficie de l’embasement de l’immeuble.

La bibliothèque du Centre contenait environ vingt-huit mille livres. Plus les cinq mille du rebut de l’entresol. Auxquels on devait ajouter environ douze mille exemplaires de revues diverses et variées, un condensé de toute la pop culture du XXe siècle.

Y avait de tout là-dedans, dont un truc très important pour moi, une série de bouquins que m’avait montré Youri, un jour.

Vingt-huit mille, disait Youri, c’est exactement la vitesse de satellisation en kilomètres/heure. C’est ce qu’on emportera. Plus les pulps et les comix.

J’ai jamais ressenti cette sensation ailleurs que dans la bibliothèque du Centre. Quand j’avais été à la fac, la plupart des ouvrages qu’on s’envoyait traitait d’informatique, de biochimie et de neurosciences, et c’était généralement sous la forme de CD-roms. De nos jours, les vrais livres, dans la conurb, ça fait un paquet de temps qu’on en voit plus. Et les mecs comme nous, ils traînent rarement dans les bibliothèques-musées de Paris-Ville-Lumière.