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Ce qui réduisait à néant tous ses espoirs.

Idiote ! Idiote !

Elle avait des nausées. Et elle ne pouvait pas demander à oncle Denys si ses soupçons étaient fondés. Il lui eût répondu : Giraud est mon frère.

4

Giraud versa de l’eau dans son verre et en but une gorgée. Il lisait des rapports et s’e

Denys, Peterson, Edwards, Ivanov et Morley s’étaient réunis avec lui autour de cette table pour exprimer leur point de vue sur l’étendue du vocabulaire qu’employaient les enfants de huit ans. Ce n’était pas le domaine de Giraud mais, que Dieu les protège, celui de Peterson.

— L’acquis est inférieur à la norme établie par Go

— Je ne crois pas qu’il faille s’en inquiéter, intervint Denys. La différence est due au fait que Jane n’est pas Olga, et non qu’Ari n’est pas Ari.

— Certains avanceront qu’en dressant sa liste Go

Une fois sur sa lancée, Peterson refusait de s’arrêter. Giraud dessinait des petits carrés sur son bloc-notes. Il suffisait de poser une question à Peterson pour entendre une conférence préenregistrée. La maladie des enseignants. Collègues et étrangers avaient droit au même traitement que ses élèves en bas âge.

— Pour résumerc dit Giraud quand son verre fut à moitié vide et la feuille couverte de petits carrésc en résumé, en bref, vous pensez que la différence est due à Olga.

— Dans son article, Polingc

— Oui, oui. Et vous ne jugez pas utile d’employer une bande correctrice.

— Les autres tests semblent démontrer une profonde similitude entrec

— Ce que John veut dire, intervint Edwards, c’est qu’elle a une capacité d’assimilation extraordinaire et co

— Toute intervention destinée à modifier son mode d’expression aurait des effets négatifs, déclara Denys. Je doute que son langage exprime ses pensées. Elle emploie ce jargon par simple préférence, et je n’ai pas essayé de décourager cette tendance. Elle possède un vocabulaire bien plus étendu, les tests le prouvent. Je doute par ailleurs que nous ayons une vue d’ensemble de la question. Je pense même qu’elle fausse de propos délibéré certains examens.

— Pourquoi ?

— Jane. Elle ne l’a pas oubliée. J’espérais que le nombre de lettres diminuerait avec le temps et que la présence des azis modifierait son comportement.

— Ne pensez-vous pas que la façon dont le départ de Jane a été organisé ait pu l’inciter à se raccrocher à cette période de son existence ? avança Edwards. Elle pourrait entretenir ces souvenirs par refus dec classer cette époque dans son passé, dans le cadre d’une sorte d’attente.

— C’est une théorie pleine d’intérêt, déclara Giraud qui se pencha sur ses avant-bras. Avez-vous des raisons particulières de le penser ?

— La fréquence de ses « Ma maman disaitc» et l’intonation avec laquelle elle prononce ces mots.

— Je veux qu’on procède à une analyse vocale, lança Denys.

— Aucun problème, lui répondit son frère. Ce sera peut-être valable. Lui arrive-t-il de se référer à d’autres membres de son entourage ?





— Non, dit Edwards.

— Pas de membres de la Famille, amis, azis ?

— Nelly. Elle répète « Nelly a dit » dès que la question se rapporte à ce qui se passe chez elle. Parfois, « ça ne fait rien à oncle Denys ». Elle n’accorde aucune importance aux opinions de Nelly, qui ne lui inspire que peu de respect, mais elle veille à ne rien faire qui pourrait la peiner. Ses références à « oncle Denys » contie

Il se racla la gorge.

— Et, toujours avec à-propos, elle me laisse entendre que son influence sur lui pourrait me valoir certaines faveurs.

Denys grogna de surprise puis se mit à rire, au grand soulagement d’Edwards.

— Comme cette invitation à sa fête d’a

— À quelque chose près.

— Parle-t-elle d’Ollie ? voulut savoir Giraud.

— Presque jamais. Je vais être précis. Disons qu’elle m’a souvent parlé de lui juste après le départ de Jane. Ensuitec elle n’a pas dû prononcer son nom depuis très longtemps. Plus d’un an, sans doute.

— Intéressant. Justin Warrick ?

— Pas une seule fois. Je l’ai fait, si vous vous en souvenez, et elle s’est aussitôt empressée de changer de sujet. Son nom n’est jamais revenu dans la conversation.

— J’estime que nous devrions charger les ordinateurs d’effectuer une recherche sur cette base, dit Denys.

Sur tant de bandes. Des a

Juste au moment où Reseune s’apprêtait à tout rendre public à cause des attaques portées contre elle. Des pressions importantes, bon sang ! Ils venaient de découvrir une anomalie. Cette Ari était moins studieuse que la première, à la fois plus capricieuse et moins coléreuse. Lui attribuer ces azis n’avait rien arrangé. Depuis peu elle se consacrait à ses études avec plus de sérieux et effectuait des acquisitions sur le plan du vocabulaire. Si Florian et Catlin rédigeaient des rédactions bien meilleures que les sie

Soumettez ses travaux à Jordan, avait suggéré Denys. Autorisez-le à aller voir son père. Les Warrick ne chercheront pas à nous mettre des bâtons dans les roues, s’ils ont de quoi s’occuper, et nous savons que Jordan se penchera sur ces projets. Peu lui importe qu’ils soient ou non valables, dès l’instant qu’ils lui offrent une opportunité de rencontrer son fils.

Cette mesure était à l’origine d’une nouvelle dégradation de leurs rapports avec la Défense, qui voulait garder Jordan pour elle seule. En outre, les militaires risquaient de s’intéresser à Justin. Il était impossible de le faire passer sous leur nez sans qu’ils le remarquent, et l’armée avait la fâcheuse habitude de vouloir s’approprier tout ce qui lui semblait important, utile, ou anormal.

Merde et merde.

Si Ari veut l’avoir près d’elle, ce n’est pas uniquement dans le but que l’on sait, bordel !leur avait dit Ya

Ils étaient confrontés au plus grand paradoxe du Projet : avec quelle précision fallait-il reproduire la vie antérieure du sujet ? Combien d’individus étaient-ils essentiels pour mener à bien l’expérience ? Le milieu dans lequel avait vécu la première Ari ne favorisait guère les contacts perso

— Il faut aller plus loin, dit Giraud. Bon sang, nous devons révéler son existence aux médias, pour une multitude de raisons. Lu perd patience et le temps presse ! Mais nous ne devons pas nous tromper, nous ne pouvons pas nous permettre la moindre erreur.

Aucun commentaire. Ils ne savaient que trop ce qui était en jeu.

— Nous avons d’autres moyens à notre disposition, intervint Petros. Je pense par exemple à une légère augmentation de sa tension nerveuse sur le plan de son éducation. Utilisez cela, frustrez-la un peu. Faites-lui découvrir l’amertume des échecs. Accélérez le programme.