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Directrice

RESEUNESPACE

Station Lointaine

Et comme expéditeur :

D rDenys Nye

Administrateur

Territoire administratif de Reseune

Zone postale 3

Station Cyteen.

Elle eût préféré que les réponses lui parvie

Un fait qu’elle ne pouvait qu’approuver.

Elle demanda pourquoi elle devait mettre Station Cyteen, alors qu’ils vivaient sur la planète elle-même, et oncle Denys lui expliqua que tous les envois postaux devaient transiter par les stations avant d’être distribués sur un monde. Il précisa même que pour envoyer du courrier à un habitant de la Terre il fallait indiquer Station Sol puis – parce qu’on trouvait aussi dans ce système Mars et la Lune – le nom de la planète et le pays.

Il tenta ensuite de lui expliquer ce qu’était un pays et les origines historiques de telles divisions planétaires, puis il compléta ce cours improvisé en lui passant la bande de l’Histoire de la Terre.Elle voulut la revoir, impressio

Elle en prenait un grand nombre, à présent. Elle suivait des leçons de biologie, de botanique, de calligraphie, d’histoire et – depuis cette semaine – d’instruction civique. Elle obtint la mention « excellent » lors des examens de contrôle et oncle Denys lui offrit l’holo d’un oiseau terrien. Il suffisait de le bouger pour le voir voler en battant des ailes. Cet objet venait de la Terre et c’était oncle Giraud qui l’avait trouvé à Novgorod.

Mais il n’y avait plus que Nelly, à la garderie, et sans autres enfants il n’était pas amusant de faire de la balançoire ou de grimper dans la cage. Elle ne s’y rendait plus chaque jour. Elle était exaspérée d’avoir toujours Nelly sur ses talons : Nelly qui se faisait du souci pour tout, et surtout pour elle. Elle déclara à oncle Denys qu’elle pourrait désormais aller seule au centre de bandétudes et à la bibliothèque, parce que tout le monde la co

Elle prenait son temps, pour rentrer à la maison. Parfois, elle s’arrêtait pour nourrir les poissons. Un membre des services de sécurité montait la garde devant la porte et oncle Denys le lui avait permis. Ce jour-là elle dut emprunter le tu

En chemin, elle se rappela avoir suivi ces passages avec maman pour aller jusqu’au bureau du D r Peterson. Il fallait prendre cet ascenseur. Peterson était un épouvantable raseur, presque autant que Seely, mais il travaillait dans la même section que Justin.

Elle eut envie d’aller le voir. Sans doute condescendrait-il à lui dire bonjour. Tant de perso

Elle emprunta l’ascenseur pour gagner le niveau supérieur puis suivit le couloir en restant en équilibre sur une bande métallique, comme autrefois, le jour où maman avait été retenue dans le bureau qu’elle voyait là-bas. C’était à la fois amusant et un peu triste. Elle se remit à marcher normalement.

La porte était ouverte et il régnait au-delà un désordre aussi important que la fois précédente. Et elle éprouva de la joie, parce que Justin et Grant étaient présents.

— Bonjour, leur dit-elle.

Ils la regardèrent. Il était agréable de revoir de vieilles co

Mais ils ne lui retournèrent même pas son salut. Justin se leva, l’expression menaçante.

Et elle se sentit soudain rejetée, solitaire.

— Comment allez-vous ? demanda-t-elle.

Parce que c’était la question qu’on devait toujours poser.

— Où est votre nourrice ?

— À la maison.

Elle pouvait désormais appeler ainsi l’appartement d’oncle Denys sans sentir sa gorge se serrer.

— Je peux entrer ?

— Nous travaillons, Ari. Nous avons beaucoup de travail.

— Tout le monde en a trop, se plaignit-elle. Bonjour, Grant.

— Bonjour, Ari, répondit l’azi.

— Maman est partie à Lointaine.

Elle apportait cette précision au cas où ils n’en auraient pas été informés.

— Vous m’en voyez désolé, fit Justin.

— Mais je vais bientôt aller la rejoindre et vivre avec elle.

Il eut un air bizarre. Très bizarre. Grant la regardait. Et elle eut un peu peur parce qu’ils étaient tendus et qu’elle en ignorait la raison. Elle resta figée, et se demanda ce qui n’allait pas, puis son malaise se changea en panique.





— Vous savez que vous ne devriez pas vous trouver ici, Ari, lui dit Justin.

— Je peux venir vous voir, si j’en ai envie. Ce n’est pas oncle Denys qui dira quelque chose.

— Pourquoi ? Sait-il où vous êtes ?

— Justin, intervint Grant avant de demander gentiment à Ari : Qui vous accompagne ?

— Je suis toute seule.

Elle se tourna, pour tendre le doigt.

— Je reviens des bandétudes. J’ai pris un raccourci.

— C’est très gentil d’être passée nous voir, dit Justin. Mais je crois que vous auriez dû rentrer chez vous.

Elle secoua la tête.

— Non, c’est pas obligé. Oncle Denys n’est jamais à la maison, quand j’arrive, et Nelly ne lui dira rien.

Elle continuait d’éprouver cette étrange sensation. Ils n’étaient pourtant pas méchants avec elle. Ils ne semblaient pas non plus en colère. Elle tenta d’analyser la situation. Grant s’inquiétait pour Justinc qui semblait avoir peur d’elle.

Maman aurait dit qu’ils pouvaient aller au diable. Ce « ils » qui s’appliquait à tous ceux qui lui compliquaient l’existence.

— Je m’en vais, déclara-t-elle.

Elle joignit le geste à la parole, mais revint le lendemain. Elle monta sans se faire voir, se colla à l’encadrement de la porte et lança un :

— Salut !

Qui les fit sursauter. Elle éclata de rire puis s’avança pour ajouter :

— Bonjour.

— Ari, pour l’amour de Dieu, rentrez chez vous !

Elle se sentit soulagée. Cette fois Justin se mettait en colère et c’était préférable à le voir apeuré comme la veille. Elle leur avait fait peur et ils allaient la disputer.

— J’ai commencé à étudier l’informatique, hier, dit-elle. Je peux déjà écrire un programme.

— C’est très bien, Ari. Mais rentrez chez vous !

Elle rit, joignit ses mains dans le dos et se balança sur ses talons avant de se rappeler que c’était très vilain.

— Oncle Denys m’a offert un aquarium, avec des guppys. Une femelle est enceinte.

— C’est vraiment formidable, Ari. Vous devriez aller voir si elle n’a pas besoin de vous.

— Je vous apporterai quelques-uns de ses bébés, si vous voulez.

— Rentrez chez vous, Ari.

— Il m’a aussi do

Elle prit l’objet dans sa poche et le leur montra. Elle entra, pour leur permettre de le voir de plus près.

— Vous le trouvez comment ?

— Magnifique. Je vous en prie. Allez-vous-en.

— Je parie que vous n’avez jamais vu un holo aussi joli ?

— C’est tout à fait exact. Je vous en prie, Aric

— Pourquoi ne voulez-vous pas que je reste ?

— Parce que votre oncle risque de se mettre en colère.

— Non. Il ne le saura jamais.

— Ari, fit Grant.

Elle se tourna vers lui.

— Vous ne souhaitez pas que nous avertissions ser Denys, n’est-ce pas ?