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— Oui… en effet… c’est assez symptomatique… Vagualame… mais dites-moi, lieutenant, comment saviez-vous que Nichoune avait reçu la visite de Vagualame ?

— Depuis quelque temps, mon colonel, Vagualame était sous la surveillance de l’officier chargé de surveiller nos agents. Vagualame avait été pris en filature par le capitaine Loreuil, travesti en tante Palmyre, qui a découvert, le lendemain du jour de la visite de Vagualame, l’assassinat de Nichoune dont il avait eu le soupçon, trouvant que Vagualame avait à l’endroit de la jeune femme une attitude surprenante…

— Oui, dit le colonel Hofferman, tout cela est grave, mais enfin, il faudrait admettre que Vagualame a joué double jeu, qu’il ait été à la fois espion et traître ? mais vous n’avez, somme toute, lieutenant, pour incriminer cet agent que nous co

— En effet, mon colonel, si je n’avais que cela…

— Vous savez autre chose ?

— Je sais, mon colonel, que j’avais do

Le colonel Hofferman reprenait le bras du lieutenant, et revenait vers les salons :

— On nous observe peut-être, fit-il. Je vous le répète : dans ces maudites fêtes, on ne sait jamais au juste qui vous voit et qui ne vous voit pas. Dites-moi, lieutenant, c’est infiniment grave ce que vous m’apprenez là… Si Vagualame était véritablement en fuite, c’est que Vagualame serait l’assassin de Nichoune, et dans ce cas, rien n’empêcherait de le soupço

Le colonel Hofferman, en achevant ces mots, désignait à l’officier qui l’accompagnait un perso

— Passons de l’autre côté, dit-il, voilà M. Havard, je ne tiens pas du tout à me rencontrer avec lui… Lieutenant, toute affaire cessante, retrouvez-moi Vagualame dans les trois jours, sinon do

Tandis que le colonel Hofferman s’entretenait avec le lieutenant de Loubersac, Jérôme Fandor, qui assistait – en Jérôme Fandor naturellement – au bal de l’Élysée, s’occupait de la même affaire.

Arrivé de bo

Le jeune homme était depuis quelque temps à son poste d’observation, lorsque quelqu’un lui frappa familièrement sur l’épaule :

— Alors, Fandor, vous faites maintenant le compte rendu des fêtes officielles ?

— Vous, Bo

— Ce que je suis devenu, mon cher ? hé ! je viens d’être nommé juge d’instruction à Châlons…

— Vous êtes juge à Châlons ? j’ai précisément des renseignements à demander au juge d’instruction de Châlons.

Et Jérôme Fandor, passant son bras à celui du juge d’instruction Bo

— Dites-moi, mon cher Bo

— Nichoune ? si parfaitement…

— Eh bien, vous allez me dire…

— Mon cher ami, je ne vous dirai pas grand-chose, pour la bo

— Oui et non… mais je do

Bo

— Et moi donc !

— Vous n’avez pas une idée sur l’auteur possible de l’assassinat ?

— Peuh ! fit-il, une idée, si, à la rigueur… Cette chanteuse avait reçu la veille de sa mort, paraît-il, la visite d’un vieillard, un vieux mendiant que je n’arrive pas à identifier et qui a mystérieusement disparu… Je me demande si ça ne serait pas… en tout cas, c’est de ce côté que je vais chercher… Voulez-vous que je vous tie





— Vrai, dit-il, vous seriez tout à fait gentil, en effet, de m’écrire rue Richer dès que vous aurez du nouveau dans cette affaire. Je ne peux pas vous expliquer toute l’importance que j’y attache, mais elle est énorme…

— Eh bien, entendu… comptez sur moi ! Vous venez faire un tour dans les salons, Fandor ?

— Si vous voulez…

Soudain, Fandor quittait son ami :

— Mon cher, je vous dis au revoir, vous m’excusez ? voici quelqu’un qu’il faut que j’interviewe…

Quelques minutes après, le journaliste abordait respectueusement un habit noir qui, solitaire, appuyé contre une porte, considérait, une moue de dédain aux lèvres, les couples tournoyant au milieu de la pièce…

— Je peux vous dire deux mots, monsieur Havard ?

— Quatre si vous voulez, mon bon Fandor, je m’e

— Mon Dieu ! monsieur Havard, vous broyez du noir ? Quel est donc votre affreux chagrin ?…

— Mon affreux chagrin, dit-il, n’exagérons pas, tout de même, je suis e

— Vous avez de ses nouvelles ?

— Non, justement…

— Vous êtes inquiet, alors ?

— Mais non, mais non, rassurez-vous… Tenez, puisque vous êtes si bien avec Juve, je voudrais vous charger d’une commission.

— Pour Juve ?

— Oui, pour lui… Vous savez, Fandor, n’est-ce pas ? c’est notre meilleur inspecteur… eh bien, il gâche sa carrière… il s’interdit tout avancement en s’obstinant toujours à chercher son insaisissable Fantômas…

— Je ne vous comprends pas, monsieur Havard ?…

— Vous allez me comprendre… Savez-vous où est Juve en ce moment, Fandor ?…

— Non ! avouait le journaliste…

— Eh bien, moi non plus… et cela est inadmissible ! Juve en prend trop à son aise. Il m’a affirmé l’autre jour qu’il était certain que la mort du capitaine Brocq devait être imputée à Fantômas et, clac !… depuis ce temps-là je n’ai plus de ses nouvelles… Juve est à la poursuite de Fantômas !… Voyons, Fandor, entre nous, puis-je tolérer cela ?…

Assez embarrassé, le journaliste évitait de répondre.

— Si, cependant, fit-il, Juve avait raison ?

— Raison !… reprenait M. Havard, mais précisément, il se trompe. J’en ai la preuve.

— Vous en avez la preuve ?… mais qui donc, d’après vous, a tué le capitaine Brocq ?

M. Havard était de si mauvaise humeur que lui, l’homme rebelle aux interviews par excellence, il se laissa aller à renseigner Fandor.

— Mon cher, fit-il, pour un esprit logique qui raiso

— Oui… oui… allez toujours !

— Bien. Le caporal Vinson avait pour maîtresse cette Nichoune, qui vient de périr assassinée… C’est lié.

— Mais tout cela ne dit pas que Fantômas ne soit pas le coupable ?

— Vous allez trop vite, Fandor, je sais qui a tué Nichoune…

— Allons donc !