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Et Juve écoutant l’incohérente histoire que lui racontait Winie, l’histoire de Wilson Drag i

— Fantômas, c’est Fantômas qui doit diriger toutes ces intrigues. Ah je crois que je suis, encore une fois, sur la piste de bien effarants mystères.

Juve allait continuer son interrogatoire. Il en était empêché par l’arrivée d’un interne envoyé par le professeur Hardrock.

— Le blessé va mieux, a

Juve se levait, offrait son bras à Winie :

— Allons.

Et telle était la curiosité de Juve que, maintenant, il ne songeait plus du tout au risque d’être démasqué.

21 – PRISONNIER DES MACHINES

La tête de mort avait disparu.

Depuis longtemps déjà, un homme au visage dissimulé dans le collet relevé d’un grand manteau drapé à l’espagnole, suivait Winifred et Wilson Drag.

Étouffant le bruit de ses pas, il était parvenu derrière eux jusqu’à la ferme de la vieille Laetitia.

Au moment le plus favorable, alors que Teddy conduisait Winie auprès de Wilson Drag étendu sur le char à bœufs, l’inco

L’inco

C’est alors que Teddy était revenu dans la pièce et n’avait plus retrouvé le précieux objet aux allures sinistres, auquel il tenait tant.

Cet homme n’était autre que Hans Elders, le chercheur de diamants.

***

— Très bien… parfait… de mieux en mieux… Voilà qui va me permettre de pousser plus avant mon enquête… d’ailleurs, en ai-je grand besoin ?… il me semble que je suis édifié.

Perdu dans les dédales de Diamond City, Jérôme Fandor monologuait ainsi.

C’était un dimanche après-midi et l’usine était déserte. Depuis la veille au soir jusqu’au lendemain matin, la grosse ruche bourdo

Jérôme Fandor, poussé par ses instincts fureteurs et perpétuellement curieux de savoir le pourquoi des choses, avait décidé de retourner sur les lieux de son travail et de se livrer à sa petite enquête perso

Jérôme Fandor avait donc sauté le mur et s’était introduit dans la place.

Il était environ une heure de l’après-midi, mais Jérôme Fandor ne s’apercevait pas, bien qu’il fut arrivé à l’aube, du temps qui s’écoulait.

La chercherie et la fabrique avec leurs montagnes de terres, leurs immenses ateliers, leurs i

Le journaliste toutefois, alors qu’il se trouvait dans l’un des derniers ateliers de la taillerie, s’arrêta et s’asseyant sur un escabeau, la tête entre les mains, il réfléchit à haute voix :

— Cette fois-ci ma religion est éclairée, dit le jeune Français. Elders est non seulement un perso

Jérôme Fandor, en effet, avait découvert ceci :





La terre que l’on passe au crible quotidie

Sans être expert en la matière, Fandor se rendait compte que ces diamants extraits d’un sol superficiel ou prélevés dans les rivières voisines, ne ressemblaient nullement aux diamants bruts, tels qu’on les arrache à la nature. Ces pierres à peine recouvertes d’une gaine de glaise étaient des pierres taillées.

On avait l’impression que ce pays bizarre rendait des diamants perdus plutôt qu’elle ne produisait des diamants vierges.

Il n’avait fallu qu’un coup d’œil au journaliste pour constater que le matériel de la taillerie ne pouvait être utilisé :

— Ces mécaniques-là, pensait-il, sont là pour la frime et dans cette taillerie modèle installée, dit-on, sur le modèle de celle d’Anvers, on ne taille évidemment rien du tout… Mais pourquoi cette mise en scène ?

Fandor se souvint que le Natal n’était pas considéré comme étant un pays producteur de diamants. On y trouvait de l’or, du platine, de l’argent, mais pas de pierres précieuses. Comment se faisait-il donc que soudain, à quelques lieues de Durban, on avait découvert un trésor inestimable et que jusqu’alors nul n’avait soupço

— Tout cela, monologuait Fandor, sent sa ficelle d’une lieue et la supercherie n’est pas douteuse.

Le journaliste, en proie à une agitation extrême, allait et venait dans la grande salle de l’usine, au milieu des machines.

— Parbleu, s’écria-t-il, j’ai trouvé… le procédé est fort ingénieux.

Et Fandor se disait ceci :

« Les voleurs de diamants, lorsqu’ils sont en possession d’un certain nombre de bijoux précieux, réussissent assez difficilement à s’en débarrasser. On spécule sur le danger qu’ils courent, et le peu de publicité qu’ils peuvent faire pour écouler les marchandises aussi irrégulièrement acquises. Les receleurs qui les achètent les paient à un tarif dérisoire.

« Je suppose, poursuivait Fandor, qui pour préciser sa pensée s’exprimait à haute voix, je suppose que quelqu’un, Hans Elders, par exemple, a l’idée de faire croire à un gisement de diamants… Il y fait apporter par ses complices des diamants volés, il les jette dans la terre et les fait découvrir par des ouvriers… Il en envoie à l’usine où ils sont taillés… Dès lors ces diamants volés ont une histoire inédite, une nouvelle virginité, et rien n’est plus simple que de les remettre dans le commerce comme s’ils sortaient réellement de la chercherie et de la taillerie installées à Durban.

Fandor se frotta les mains, heureux de sa découverte.

Décidément sa visite à Diamond City n’avait pas été inutile. Soudain la lumière s’était faite dans son esprit et il comprenait l’organisation formidable de ce grand bandit qu’était Hans Elders.

De là à croire que le perso

Fandor tressaillit.

Une conception aussi machiavélique était assurément digne de Fantômas.

Hans Elders était-il donc Fantômas ?

Non… Mais Hans Elders pouvait être un complice de l’insaisissable bandit.

Celui-ci, lors de son apparition en France, n’avait-il pas avoué qu’il arrivait du Transvaal ? Le Transvaal n’était-il pas limitrophe de la colonie du Natal ?…

Et puis, Fantômas n’avait-il pas expédié Fandor, quelques semaines auparavant de Londres dans l’Afrique du Sud où sans doute il avait mystérieusement accompagné le journaliste ?

Et que fallait-il penser de la mystérieuse histoire de la tête de mort dont la possession constituait assurément un avantage et qui, en outre, contenait un secret que Hans Elders semblait avoir le plus vif intérêt à disputer au jeune Teddy ?

Fandor n’eut pas le temps d’envisager longuement cette dernière hypothèse.

Il entendait du bruit, et pour n’être point surpris au milieu de cet atelier dans lequel il n’aurait pas su justifier sa présence, il fallait se dissimuler.