Добавить в цитаты Настройки чтения

Страница 42 из 81



Elle le regarda de nouveau, leva un sourcil :

— Hein ? fit-elle.

— Oui… et cela m’e

— Tu m’en vois ravie ! Cela dit, j’ai besoin de réfléchir et de voir avec Plan-Crépin comment sortir de là avec les ho

— Au fait, où est-elle Plan-Crépin ?

— Au château. Ce Ponant-Saint-Germain dont elle raffole y réunit son petit monde dans les jardins pour une sorte de mini-conférence do

Marie-Angéline avait été surprise quand, à sa demande de suivre ses cours-conférences sur Marie-Antoinette, Aristide Ponant-Saint-Germain avait répondu en lui do

Plan-Crépin avait revêtu pour la circonstance une robe de toile bleue, de ce bleu Nattier que la Reine aimait particulièrement, coiffé un canotier de paille garni de pervenches et s’était munie d’une longue ombrelle blanche à manche d’ivoire qui lui servait de ca

Entrée par la grille du Dragon – les membres du Comité « Magie d’une reine » bénéficiant d’une autorisation permanente –, elle se do

Désertes à cette heure, les Grandes Marches glissant le long de l’Orangerie lui firent courir dans le dos un frisson de plaisir. Que de pieds illustres les avaient-ils descendues ! Elle croyait entendre encore leur martèlement, les froissements des robes de cour. En face c’était le ciel immense, en bas, la pièce d’eau des Suisses où l’on patinait l’hiver…

En so

Heureusement elle était presque arrivée au bas des degrés. Il fallait à présent tourner à droite pour entrer dans l’allée en diagonale menant au lieu de rendez-vous. Une sorte de clairière ronde entourée d’essences rares comme le tulipier de Virginie ou le cèdre du Liban avec au milieu une blanche statue de Vénus… à laquelle s’appuyait le professeur emballé de nankin jaunâtre sur un gilet moutarde et une sorte de torsade noire lui tenant lieu de cravate. Une trentaine de perso

— Je crains d’être en retard, professeur !

— Du tout, du tout ! Vous êtes au contraire juste à l’heure. J’avais prié nos amis de venir quelques minutes avant vous afin de vous a



Il lui présenta plusieurs perso

— Procédons ! ajouta-t-il en revenant à la nouvelle venue. Cela peut vous surprendre mais c’est en ce lieu que sont reçus, fondamentalement, ceux qui souhaitent nous rejoindre bien que nous tenions en général nos réunions chez moi, en particulier aux mauvaises saisons…

— C’est une idée très poétique, fit l’impétrante avec suavité. Ne sommes-nous pas dans le bosquet de la Reine ?

Les sourcils broussailleux du professeur se rejoignirent jusqu’à former un petit buisson gris au-dessus de son œil courroucé :

— Ce n’est pas du tout ça ! À l’époque on l’appelait le bosquet de Vénus, fit-il en appliquant une claque sur les jambes de la statue. Ne me dites pas que vous ignorez ce qui s’est passé à cet endroit ?

Marie-Angéline comprit qu’elle aurait mieux fait de se taire. Tous ces gens semblaient perso

— Je… ah oui ! Le bosquet de Vénus !… C’est là que…

Sachant à quel point il aimait parler, elle espérait qu’il compléterait. Il n’y manqua pas :

— … que s’est jouée cette comédie infâme dont les conséquences allaient ébranler le trône et ouvrir la voie à l’ignoble Révolution et aux malheurs dont allait souffrir notre bien-aimée souveraine. Là que cette misérable Jea

— Bravo, bravo ! applaudit un petit monsieur à barbiche grise élégamment habillé et portant un œillet à la bouto

— Je n’irai pas jusqu’à prétendre qu’il l’a mérité mais s’il avait agi autrement il n’aurait pas détruit sa famille ! Il a fait de grosses bêtises et vous le savez bien…

— Essayez d’être ho

— Ah, vous n’allez pas recommencer ! Vous savez ce que je pense de cette ânerie dont, hélas, certains historiens se sont faits l’écho ! Et j’en viens à me demander ce que vous cherchez chez nous, monsieur l’ancien attaché culturel d’Autriche. Plus qu’un autre vous devriez être le dévot absolu de Marie-Antoinette !