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— Alors pourquoi a-t-elle avoué ?… Et devant lui par-dessus le marché ?

— Elle a pensé que cela suffirait à vous faire comprendre qu’elle souhaitait rompre son mariage. Il y a des gens contre lesquels il serait imbécile de lutter. C’est idiot, je vous l’accorde ! Il faut admettre, prince, ajouta-t-elle en s’adressant à Aldo, que ma fille n’est pas très intelligente. Elle doit le tenir de ma belle-mère. Aussi je vous prie de bien vouloir lui pardo

Aldo ne put s’empêcher de rire. Cette reine du chocolat lui plaisait :

— J’aurais mauvaise grâce à lui en vouloir, Madame, puisque cette… méprise me vaut le plaisir de vous rencontrer. Ce que vous venez de dire est l’absolue vérité : je ne co

Mais elle ne l’entendait plus. Tandis qu’Adalbert la saluait, son visage s’illumina :

— Étes-vous Monsieur Vidal-Pellicorne, l’égyptologue ?

— Ai-je l’ho

— Ô combien ! Voyez-vous, l’Égypte est ma passion depuis toujours. J’ai lu vos livres, j’ai suivi vos travaux, mais ma mauvaise chance a voulu que je sois absente de Bruxelles lorsque vous venez do

— Mais enfin, Mère, brama Waldhaus, je vous rappelle que Monsieur a été convoqué à titre de témoin d’un duel, pas pour se promener !

— Ah, parce que vous en êtes encore là ?

— Oui, j’en suis encore là et ces messieurs ici présents…

— Eberhardt, vous me fatiguez ! J’ai pris la peine de me déplacer pour vous expliquer que vous avez commis une sottise de plus et dérangé ces messieurs à une heure indue pour du vent. Il vous reste, si je me suis fait clairement comprendre, à présenter vos excuses à votre i

Et elle s’éloigna avec Adalbert à qui elle avait confié sa ca

Le silence des grandes catastrophes suivit son départ. Ce fut Aldo qui le rompit :

— Eh bien, Messieurs, que vous en semble ? Si vous êtes toujours dans les mêmes dispositions, baron, j’y souscrirai…

— Après ce que nous venons d’entendre, intervint le général, je pense que cette rencontre n’a plus de raison d’être. Votre opinion, Waldhaus ? Sincèrement ?

— Il se peut que vous ayez raison ! fit-il de mauvaise grâce. Il n’en demeure pas moins que M. Morosini dînait avant-hier avec mon épouse…

— Dois-je répéter, dit Aldo patiemment, que j’étais invité à voir de plus près certain éventail ayant appartenu à l’impératrice Charlotte du Mexique ? Vous n’avez pas voulu me croire et pourtant c’est la stricte vérité. Maintenant, si les excuses évoquées par Mme Timmermans vous contrarient, sachez que je n’en veux pas. J’attends votre décision.

— Vous avez tous deux fait preuve de votre courage, reprit le général. Ce sera consigné dans le procès-verbal. Je suis d’avis de nous séparer…



On se salua protocolairement ; Aldo rendit son épée, reprit ses vêtements et rejoignit la voiture en compagnie de François-Gilles. À sa grande surprise, celui-ci avait perdu son air empesé et souriait aux anges :

— On dirait que ça vous a amusé ?

— Mon Dieu, oui ! J’aurais regretté de ne pas avoir assisté à ce spectacle. Cette dame est la plus éto

— Mme Timmermans. Son époux était le roi du chocolat belge et, comme vous l’avez compris, elle est la belle-mère de mon adversaire. Plus pour longtemps il me semble.

— Comment est sa fille ? La baro

— Charmante, primesautière et complètement folle ! Ou d’une redoutable hypocrisie ! Songeriez-vous à poser votre candidature ? ironisa-t-il. Vous pourriez faire pis : ces dames sont fabuleusement riches ! Ça compte, paraît-il, dans l’ex-capitale des Gaules ?

— Oui, mais pas chez moi. Et j’ai d’autres projets ! Pensez-vous que M. Vidal-Pellicorne sera longtemps absent ?

— Rassurez-vous, ils ne vont pas passer la journée ensemble ! L’espace d’un petit déjeuner, sans doute. Et à propos, si nous allions prendre le nôtre ?

Adalbert reparut peu avant midi. Non seulement son admiratrice et lui avaient pris le petit déjeuner au club-house de Chiberta mais encore ils avaient fait un parcours de golf. Ce qui avait eu l’avantage de lui rouvrir l’appétit :

— Quelle femme éto

— Parce qu’il y a une explication logique ? fit Aldo, le regard noir.

— Oh, oui ! Pardo

— Mais elle m’a pratiquement juré qu’elle n’en avait pas ?…

— Elle t’a menti. J’explique. Elle venait de jurer la même chose à son mari au cours d’une scène violente – une occasion saisie au vol ! – à la suite de laquelle elle avait claqué la porte derrière elle pour rentrer chez sa mère. Le temps d’acheter son billet, Waldhaus était sur ses talons et elle a dû courir pour prendre son train, le mari à ses trousses. Par chance, une portière n’était pas encore fermée et un gentilhomme d’une remarquable élégance l’occupait…

— Arrête, veux-tu ?

— Non. C’est nécessaire. Un gentilhomme qui l’a attrapée au vol… et qu’elle a reco

— Tu aurais tort de te plaindre, Aldo, remarqua Mme de Sommières, Adalbert a une façon d’égratigner merveilleusement sympathique !

— Ça, Tante Amélie, c’est la sauce qui fait passer le poisson. Et le poisson, c’est la douce Agathe me destinant au rôle de « chandelier ». En se fichant comme d’une guigne des conséquences. Si elle me co

— Je n’ai jamais prétendu qu’elle était intelligente ! Rusée, oui. Et elle a poussé le vice jusqu’à te faire suivre par un détective privé. Que tu vie

Tenté de s’abattre sur la table, le poing d’Aldo se crispa :

— Dis-moi que je rêve ? Et c’est elle qui t’a raconté cette salade ?

— Qui veux-tu d’autre ? Elle est sa mère et souviens-toi qu’Agathe aussi nous a confié n’avoir jamais pu lui cacher quoi que ce soit. À présent c’est elle qui prend les choses en main. Elle fait venir son avocat afin de mettre en route la procédure de divorce…