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Il allongea son bras interminable vers l’immense étendue parsemée de taches vertes qu’entouraient les pentes rousses de la lande.

CHAPITRE XV RÉTROSPECTIVE

Fin novembre, Holmes et moi étions assis de chaque côté d’un bon feu dans notre petit salon de Baker Street; dehors la nuit était rude, brumeuse. Depuis la dramatique conclusion de notre séjour dans le Devonshire, Holmes avait eu à s’occuper de deux problèmes de la plus haute importance: d’abord il avait dénoncé l’abominable comportement du colonel Upwood à propos du fameux scandale de cartes au Nonpareil Club; ensuite, il avait défendu la malheureuse Mme Montpensier sur qui pesait l’accusation d’avoir tué sa belle-fille Mlle Carrère qui, on s’en souvient, fut retrouvée six mois plus tard mariée et établie à New York. Mon ami était ravi du succès qui avait couro

«Tout le cours des événements, me dit Holmes, du point de vue de l’homme qui s’était baptisé Stapleton, a été d’une droite simplicité; tandis qu’à nous, qui n’avions au début aucun moyen de co

– Mais vous allez bien me do

– Si vous voulez; mais je ne garantis pas la complète exactitude de tous les faits. Une intense concentration mentale a le pouvoir étrange d’anéantir le passé. L’avocat qui co

«Mes renseignements attestent de toute évidence que le portrait de famille n’a pas menti, et que ce Stapleton était vraiment un Baskerville. C’était un fils de Rodger Baskerville, frère cadet de Sir Charles, qui s’enfuit vers l’Amérique du Sud avec une effroyable réputation, et dont on a dit qu’il était mort célibataire. En fait il se maria et eut un seul enfant, cet individu, dont le vrai nom était celui de son père. Il épousa à son tour Beryl Garcia, l’une des reines de beauté de Costa Rica et, après avoir détourné une somme considérable qui appartenait à l’État, il se fit appeler Vandeleur et fila en Angleterre où il fonda un collège dans l’est du Yorkshire. Pourquoi s’orienta-t-il vers la pédagogie? Parce qu’au cours de son voyage vers l’Angleterre il fit la co

«Nous en arrivons maintenant à la partie de son existence qui nous intéresse particulièrement. Stapleton avait recueilli des informations, comme de juste, et il avait découvert que deux vies seulement s’interposaient entre lui et des biens considérables. Quand il atterrit dans le Devonshire, je crois que ses projets étaient encore inconsistants; mais qu’il fût décidé au pire, cela me paraît évident puisqu’il présenta dès l’abord sa femme comme sa sœur. L’idée de se servir d’elle comme d’un appât était certainement dans sa tête, mais peut-être ne savait-il pas quel plan manigancer. Il voulait entrer en possession des biens, et il était résolu à utiliser n’importe qui et à braver n’importe quel risque pour parvenir à ses fins. Son premier acte fut de s’installer aussi près que possible de la demeure de ses ancêtres; le deuxième de cultiver l’amitié de Sir Charles Baskerville et de ses voisins.

«Le baro

«Ayant conçu l’idée, il entreprit l’exécution avec une astuce considérable. Un aventurier banal se serait contenté d’agir avec un chien féroce. Le trait de génie consista à user de moyens artificiels pour conférer à l’animal une apparence diabolique. Il acheta le chien chez Ross and Mangles, les marchands de Fulham Road à Londres: ce chien était le plus gros et le plus féroce qu’ils possédassent. Il le ramena par la ligne du Devonshire du nord, et il fit un grand détour par la lande afin que perso

«Mais elle tardait à venir. Impossible d’attirer de nuit le vieux gentleman hors de son domaine. Plusieurs fois Stapleton fit le guet avec son chien, mais sans résultat. C’est au cours de ces affûts inutiles qu’il fut aperçu ou plutôt son allié, par des paysans et que la légende d’un chien-démon reçut une confirmation nouvelle. Il avait espéré que sa femme consentirait à abuser Sir Charles, mais elle refusa net. Elle ne voulut pas provoquer chez le vieux gentleman un attachement sentimental qui le mît à la merci de son e

«Il trouva le moyen d’en sortir grâce au hasard qui fit de lui le ministre des bo