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— Avertissement pour toute la Terre, les centrales énergétiques, les usines, le réseau des transports et les stations de radio. Dans une demi-heure, il faut cesser la distribution d’énergie et l’amasser dans les condensateurs en quantité suffisante, pour percer l’atmosphère par le canal de radiation dirigée. L’émission prendra 43 % de l’énergie terrestre. La réception, rien que pour l’entretien du canal, 8 %, expliqua Dar Véter…

— C’est bien ce que je pensais, dit Mven Mas en approuvant de la tête. Soudain son regard concentré brilla d’admiration. Dar Véter se retourna. Véda Kong, entrée sans qu’on l’eût aperçue, se tenait contre une colo

Mven Mas, qui n’avait jamais vu un savant historien, l’examinait d’un air extasié.

Véda leva sur Dar Véter des yeux inquiets.

— Très bien, répondit-il à sa question muette.

— J’ai souvent parlé, en public, mais pas de cette manière, dit-elle.

— Le Conseil est fidèle à la tradition. Ce sont toujours les belles femmes qui diffusent les informations interplanétaires. Cela do

— Le Conseil ne s’est pas trompé dans son choix! s’écria Mven Mas.

Véda lui adressa un regard pénétrant.

— Vous êtes célibataire? demanda-t-elle à voix basse, et comme il faisait «oui» de la tête, elle se mit à rire.

— Vous vouliez me parler, dit-elle, tournée vers Dar Véter. Ils sortirent sur la grande terrasse a

Le directeur des stations externes lui confia son désir de participer aux fouilles: il hésitait entre la 38e expédition astrale, les mines sous-marines antarctiques et l’archéologie.

— Non, non, pas d’expédition astrale! se récria-t-elle, et Dar Véter sentit son manque de tact. Tout à ses préoccupations, il avait, sans-le vouloir, touché au point sensible de l’âme de Véda.

La mélodie des accords d’alarme, parvenus de la salle, le tira d’embarras.





— Il est temps, on branche sur l’A

Partout des appareils. Les parois mates qui semblaient tendues de velours noir, étaient sillo

Plusieurs fauteuils, une grande table d’ébène engagée dans un écran hémisphérique aux reflets irisés, que cerclait un cadre d’or massif.

Véda Kong et Mven Mas, qui voyaient pour la première fois un observatoire des stations externes, étaient tout yeux.

Dar Véter appela du geste son successeur et désigna aux autres les hauts fauteuils noirs. L’Africain s’avança sur la pointe des pieds, comme marchaient jadis ses ancêtres en chassant les fauves dans les savanes brûlées de soleil. Il retenait son souffle. Là, dans ce caveau inaccessible, s’ouvrirait tout à l’heure une fenêtre sur l’immensité du Cosmos, et les hommes se relieraient par la pensée et le savoir à leurs congénères des autres mondes. Ce petit groupe de cinq perso

Il y eut un son grave, inquiétant, comme si on faisait vibrer du cuivre massif. Dar Véter se tourna aussitôt et déplaça un long levier. Le son cessa, un pa

Mven Mas reco

Un autre coup de gong ébranla le caveau mettant les gens sur le qui-vive.

Dar Véter prit la main de Mven Mas et la posa sur une manette ronde où luisait un œil grenat. Mven Mas la poussa docilement à bloc. Toute la force de la Terre, toute l’énergie des mille sept cent soixante usines électriques se trouvait maintenant concentrée sur l’équateur, sur cette montagne de cinq kilomètres d’altitude. Une auréole multicolore ceignit son sommet, se ramassa en boule et fila subitement en l’air, tel un javelot perçant verticalement les profondeurs du ciel. Le globe vitreux était surmonté d’une mince colo

L’émanation dirigée à travers l’atmosphère terrestre formait pour l’émission et l’écoute des stations externes un canal qui tenait lieu de fil. Là-haut, à trente-six mille kilomètres de la Terre, il y avait un satellite journalier, grande station qui faisait le tour de la planète en une journée, dans le plan de l’équateur, et semblait par conséquent suspendu au-dessus du Kenya, en Afrique Orientale, point de communication permanente avec les stations externes. Un autre satellite, qui évoluait à cinquante-sept mille kilomètres, parallèlement au 90e méridien, communiquait avec l’observatoire émetteur et récepteur du Tibet. L’ambiance y était plus favorable à la formation du canal conducteur, mais il n’y avait pas de contact permanent. Ces deux grands satellites étaient reliés à plusieurs autres stations automatiques disposées autour de la Terre.

Le pa