Добавить в цитаты Настройки чтения

Страница 8 из 49

– … V.V.! Les initiales de quelqu'un peut-être? Qu'avez-vous là, docteur Wood?

Le médecin avait ramassé un marteau de bo

– M. Douglas avait modifié l'emplacement des tableaux dans la journée d'hier, expliqua-t-il; Je l'ai vu debout sur cette chaise et fixant ce grand tableau au-dessus. Voilà l'explication de la présence de ce marteau.

– Nous ferions mieux de le replacer sur la carpette, dit le sergent en se grattant la tête d'un air perplexe. Il faudra les meilleures têtes du Yard pour aller jusqu'au fin fond de l'affaire…

Il prit la lampe et fit lentement le tour du bureau.

– … Oh! oh! fit-il en écartant le rideau de la fenêtre. À quelle heure ce rideau a-t-il été tiré?

– Quand on allume les lampes, répondit le maître d'hôtel. Un peu après quatre heures.

– Quelqu'un s'est caché ici, c'est sûr…

Il baissa la lampe; dans le coin, des traces de souliers boueux étaient très visibles.

– … Je suis obligé d'admettre que cette découverte confirme votre théorie, monsieur Barker. On dirait que l'homme a pénétré dans le manoir après quatre heures, une fois les rideaux tirés, et avant six heures, quand le pont a été relevé. Il s'est glissé ici, parce que c'était la première pièce qu'il a trouvée, et il s'est caché derrière ce rideau. Tout cela me paraît assez clair. Il est vraisemblable que son idée était de cambrioler la maison; mais M. Douglas est tombé sur lui à l'improviste; alors il l'a tué et il s'est enfui.

– C'est à peu près mon avis, dit Barker. Mais ne croyez-vous pas que nous perdons un temps précieux? Ne pourrions-nous partir en expédition pour fouiller les environs avant que le meurtrier nous échappe?

Le sergent réfléchit un moment.

– Il n'y a pas de train avant six heures du matin; il ne peut donc pas s'enfuir par chemin de fer. S'il prend la route avec son pantalon tout trempé, il ne passera pas inaperçu. De toute façon, je ne peux quitter les lieux avant d'avoir été relevé. Et je pense aussi que perso

Le médecin s'était emparé de la lampe pour examiner à nouveau le cadavre.

– Quelle est cette marque? demanda-t-il. Se pourrait-il qu'elle eût un rapport avec le crime?

Le bras droit du mort était dénudé jusqu'au coude. À mi-hauteur de l'avant-bras, le dessin brun d'un triangle dans un cercle se détachait sur la peau.

– Ce n'est pas un tatouage, déclara le médecin. Je n'ai jamais rien vu de pareil. Cet homme a jadis été marqué au fer chaud, comme on marque du bétail. Que signifie cela?

– Je ne prétends pas le savoir, dit Cecil Barker, mais j'ai vu cette marque sur Douglas quantité de fois depuis dix ans.

– Moi aussi je l'ai vue, dit le maître d'hôtel. Bien souvent, quand mon maître relevait ses manches, je l'avais remarquée. Et je me demandais ce qu'elle voulait dire.

– Donc elle n'a pas de rapport avec le crime, conclut le sergent. Mais tout de même elle n'est pas ordinaire. Dans cette affaire rien n'est banal. Eh bien! que se passe-t-il maintenant?

Le maître d'hôtel avait poussé une exclamation de surprise, et il montrait la main tendue du mort.

– On lui a pris son alliance! balbutia-t-il.

– Quoi?

– Mais oui! Mon maître portait toujours son alliance d'or au petit doigt de la main gauche, au-dessous de cette bague avec la pépite, tandis qu'il portait au troisième doigt la bague avec le serpent tordu. Voilà la pépite, voilà le serpent, mais l'alliance a disparu.

– Il a raison, dit Barker.

– Vous venez bien de déclarer, répéta le sergent, que l'alliance était au-dessous de l'autre bague?

– Toujours au-dessous!

– Alors le meurtrier, ou qui vous voudrez, a d'abord retiré cette bague à pépite, puis l'alliance, et ensuite il aurait replacé la bague à pépite?

– C'est ainsi.

Le digne policier du comté hocha la tête.

– Plus tôt nous mettrons Londres au courant, mieux cela vaudra, conclut-il. White Mason est un type remarquable: aucune affaire ne l'a jamais embarrassé ici! Il ne va pas tarder maintenant. Mais je suis bien certain que, pour une fois, il demandera du renfort à Londres. En ce qui me concerne, j'avoue sans honte que celle-là est un peu trop compliquée pour mon goût.

CHAPITRE IV Obscurité

À trois heures du matin, le chef détective du Sussex, répondant à l'appel urgent du sergent Wilson de Birlstone, arriva de son quartier général dans une légère charrette anglaise. Par le train de cinq heures quarante, il avait fait partir son message pour Scotland Yard, et il se trouvait à midi à la gare de Birlstone pour nous accueillir. M. White Mason avait un air tranquille et confortable, un visage rougeaud et rasé, un corps bâti en force; il portait un ample costume de tweed et des guêtres; il ressemblait à un petit fermier, à un garde-chasse en retraite, bref, à toute autre chose qu'à un échantillon très honorable de la police criminelle provinciale.

– Une affaire qui va nous do

Il était charmant et dynamique, ce détective du Sussex! En dix minutes nous avions trouvé nos chambres. Dix minutes plus tard nous étions assis dans le petit salon de l'auberge et informés des faits tels que le lecteur les a lus dans le chapitre précédent. MacDonald prenait des notes. Holmes avait l'air du botaniste surpris et respectueux qui contemple une fleur rare.

– Remarquable! s'exclama-t-il quand l'histoire lui fut contée. Tout à fait remarquable! Je ne me rappelle guère d'affaire ayant présenté un aspect aussi singulier!

– Je pensais bien qu'elle vous enchanterait, monsieur Holmes! dit White Mason ravi. Nous ne sommes pas en retard sur notre époque, dans le Sussex. Je vous ai exposé la situation telle que je l'ai apprise du sergent Wilson entre trois et quatre heures du matin. Ma parole, ma vieille jument a bien trotté! Mais je n'avais pas besoin de tant me presser, puisque, dans l'immédiat, je ne pouvais rien faire. Le sergent Wilson était en possession de tous les faits. Je les ai vérifiés. J'y ai réfléchi, et j'ai légèrement complété leur collection.